dimanche 30 août 2020

UNE ANNÉE HÉGIRIENNE POUR LA FORME

Awwal Moharram...
Je ne vais pas me redire pour ne pas me dédire... voilà ce que j'ai pensé et écrit sur Moharram...
Je sais à quoi je m'expose en affirmant que c'est une des plus inexplicables et des plus inadmissibles hérésies que de lier le repos a la religion et par extension aussi, au patriotisme.
Je ne sais pas quelle symbolique on veut conférer à une date en en faisant un jour de repos.
Je l'admets volontiers pour le 1er mai... Une sorte de pied de nez des travailleurs aux employeurs qui les exploitent et une quenelle au travail, considéré comme un mal nécessaire et non un honneur par les ouvriers...
Je l'admets volontiers pour le jour de l'an universel qui n'a rien de religieux et qui marque une coupure entre la fin d'un cycle et le début d'un autre...
Je peux l'admettre pour l'Aid où l'arrêt de travail est nécessaire pour répondre a l'accomplissement de tout un dogme et pour réunir les familles car ce sont des fêtes consacrées...
Aucune description de photo disponible.Je l'admettrais avec beaucoup de réserves pour l'Achoura mais seulement là où le rituel de la flagellation ou de la Sebiba s'est imposé depuis la nuit des temps parce qu'il faut bien accomplir ce rituel...
Mais offrir une journée de repos pour Mouharram ou le Mouloud, j'avoue que je n'en saisis ni la portée, ni la symbolique, ni l'utilité...
Je trouve que le principe n'est absolument pas défendable...
Et qu'on ne vienne pas me dire que les Chrétiens fêtent bien Pâques et la Toussaint parce que ça me rappellera cette répartie télévisée de Abassi Madani qui, pour justifier les Adhans décibelliques disait: "vous vous accommodez bien du rai que diffusent à plein tube vos sono !"...
Comparaison n'est pas raison... Surtout en ce domaine !...
Ceci dit, je souhaite que les amateurs de repos religieux et patriotique ne me tombent pas a bras raccourcis sur le paletot et se disent que...ma goult walou !
Voilà... et bonne fête malgré tout !
11/9/2018

samedi 29 août 2020

POUVOIR... DE BEN BELLA A BOUTEFLIKA IV

Mohamed Adjou 
25 AVRIL 2011

N'ayant de comptes à rendre qu'à ma conscience puisque je ne dépends d'aucune chapelle (ardente), je reprends "sans peur et sans reproches" ce texte datant de 2011...
Les commentateurs qui oublient le texte pour décortiquer les motivations, les pulsions, les orientations et l'obédience de l'auteur, c'est une mode du débat algérien, ne seront pas supprimés (ni leurs allégations), ce n'est pas dans mes habitudes... mais ils ne recevront qu'un éclat de rire en guise de commentaire à leurs commentaires...
L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes souriantesPOUVOIR... DE BEN BELLA A BOUTEFLIKA IV
(c'est long mais ça se laisse lire)
La question: "le pouvoir algérien mérite t il le soutien, l'indifférence, l'indulgence ou le mépris" exige absolument qu'on s'y attarde et qu'on y réponde... Mais pour comprendre ce "pouvoir", il faut remonter à sa genèse...
Il y a un certain nombre de petites vérités qu'il est indispensable de se mettre en tête pour pouvoir en discuter sans verser dans une analyse préalablement faussée.
Et d'abord cette évidence: L'Algérie n'est ni la France, ni le Maroc, ni la Libye, ni la Tunisie. L'Algérie est un cas unique. C'est un pays qui a subi une colonisation de peuplement et dont la décolonisation s'est faite avec une rare brutalité.
La guerre a été menée sous la bannière du FLN, un mouvement de libération qui avait pour programme essentiel et presque exclusif: LA LIBÉRATION DU PAYS ; le « Congrès de la Soummam » et ses lignes directrices n’étant qu’un avatar des luttes d’influence au sein de ce mouvement, n’en déplaise à ceux qui veulent en sacraliser l’esprit…
Pour y arriver, le FLN a du réduire toutes les velléités et les ambitions politiques (parfois fondamentalement divergentes) qui divisaient les Algériens: Ulémas, communistes, messalistes, arabistes, berbéristes, assimilationnistes...
La mise au pas de ces tendances ne pouvait se faire avec un gant de velours et ça se comprend ! Et si les différentes tendances ont accepté de se fondre dans le creuset du FLN, elles n'ont pas pour autant renié leurs principes ni pardonné cette mise au pas.
A l'indépendance, deux choix se présentaient:
a)- libérer les tendances et leur permettre d'activer, chacune selon ses conceptions.
b)- continuer à monopoliser le pouvoir en matant les crâneurs qui font preuve de résistance et en instrumentant les dociles qui font acte de soumission.
La première alternative ne pouvait être envisagée, sachant que le pays était d'une part extrêmement fragile et que d'autre part, la guerre froide battait son plein et faisait courir le risque d'une guerre civile dévastatrice sous les influences et les exhortations des deux blocs (souvenez-vous de ces "dons du peuple des Etats Unis d'Amérique à ne pas vendre ou échanger" et des clins d'œil paternalistes des camarades soviétiques...).
Et c'est la deuxième option qui fut choisie. La première Constitution a le mérite d'expliquer sans ambages cette option puisque dans son préambule elle dit textuellement:
" Les régimes présidentiels et parlementaires classiques ne peuvent garantir (la) stabilité alors qu'un régime basé sur la prééminence du peuple souverain et du parti unique, peut l'assurer efficacement."
Le pouvoir de l'époque fut aussi très clair dans ses choix puisque:
Le 14/8/63, le décret 63/297 fut promulgué; tous les ministres et Ben Bella signèrent l'interdiction " sur l'ensemble du territoire national les associations ou groupements de fait ayant un caractère politique."
Et comme conséquence logique de ce décret,
Le 28/9/63 est prononcée la dissolution du FFS "considérant qu'il poursuit un but politique, que son activité est de nature à porter atteinte à l'intégrité du territoire et à l'unité nationale."
Et pour clore le chapitre,
Le 3/10/63 dans un message à la nation lu à l'assemblée nationale, Ben Bella annonce: «conformément au vœu du peuple et du FLN, je mets en œuvre cet article 59 de la Constitution. A partir du moment présent j'assume les pleins pouvoirs comme j'en ai reçu la mission et comme j'en ai fait le serment afin de maintenir la RADP dans la voie que vous lui avez tracée..."
L'article 59 en question stipule:
"En cas de péril imminent, le Président de la République peut prendre des mesures exceptionnelles en vue de sauvegarder l'indépendance de la nation et les institutions de la République..."
La boucle est dès lors bouclée.
Dans le domaine économique aussi, deux alternatives (il n'y en a pas d'autres !) devaient s'imposer: le libéralisme ou le socialisme.
La propriété terrienne, commerciale ou industrielle étant vacante du fait du départ brutal des colons, commerçants et industriels français, il fallait la consacrer "bien du peuple" ou l'affecter à de nouveaux propriétaires.
La Révolution s'étant laissée prendre à son altruisme a préféré ne pas considérer cette propriété comme un butin de guerre et la répartir entre les combattants. Elle l'a confiée aux "comités de gestion". Le choix du socialisme s'est ainsi imposé de lui-même.
Le 22/10/62, Ben Bella, Ahmed Francis, Ahmed Medeghri, Amar Ouzeggane et Bachir Boumaaza décrètent l'institution des comités de gestion dans les entreprises agricoles vacantes.
Le 23/11/62 Ben Bella, Ahmed Francis, Laroussi Khelifa et Boumaaza instituent les comités de gestion dans les entreprises industrielles, artisanales et minières vacantes.
Le 10/7/63: Medeghri, Boumaaza, Bouteflika, Benhamida et Belaouane sous l'autorité de Ben Bella créent le CNAP - centre national d'amitié avec les peuples et lui nomment Yacef Saadi président. Son but: "faire connaitre sur le plan international les efforts et les réalisations de la RADP pour l'édification d'un socialisme spécifiquement algérien."
Le 5/4/63 ben Bella nomme Mohamed Harbi conseiller chargé du secteur socialiste.
Les détracteurs du Parti Unique et du Socialisme trouveront ci-haut une modeste explication qui leur démontrera que le Pays n'avait pas l'embarras du choix...
Mais le Parti Unique était traversé par tous les courants d'opinion qui s'étaient fondus en lui malgré eux.
Durant la période 62-65, Nasser qui avait une dette envers Boulganine et une dent contre les islamistes s'est infiltré dans la conscience encore en formation de Ben Bella grâce à Fethi Dhib et a convaincu le jeune pouvoir algérien de s'arrimer à l'URSS. Boudiaf rapporte dans son "Ou va l'Algérie" que Ben Bella, dans une interview à l'Unita, disait qu'il voulait instaurer un socialisme à la cubaine...
C'est en cette période que Hachemi Cherif était sous-préfet à Palestro et son camarade, Abderrahmane Chergou à Miliana (un homme d'une grande probité, d'un grand courage et d'un amour fou pour le pays et qui fut assassiné par les islamistes dans une cité populeuse où il a continué à habiter malgré ses prises de position sans complaisance et les menaces patentes qui pesaient sur lui).
A l'époque, le représentant des berbéristes, trop impatient, fut poussé à l'insurrection (je sais que cette classification va faire grincer des dents...) et le représentant des islamistes fut interdit d'exercice en dépit de l'aura de son père...
Puis vint le 19 juin 1965. Le Parti Unique dut se recomposer. Les communistes furent impitoyablement pourchassés, les berbéristes exilés et toute idée de contestation sévèrement réprimée.
Le 22/10/66 débuta une réunion du conseil de la révolution qui se termina le 26 par une résolution au sujet de la "fuite" de Mahsas et Boumaaza (qui n'étaient ni communistes ni berbéristes, c'est vous dire dans quel maccarthysme s'était enlisé le pays !): leur adhésion au mouvement du 19 juin n'a procédé que de bas calculs et d'une ambition morbide du pouvoir. Leur fuite à l'étranger conséquemment au remaniement ministériel les concernant ne fait que confirmer leur conception opportuniste de la responsabilité. Leur collusion avec les contre révolutionnaires à la solde de l'étranger est un acte de haute trahison..." peut-on y lire.
Mais ce n'est malheureusement pas à l'aide de seules résolutions que furent réduits les opposants...
Les arabo-islamistes se retrouvèrent propulsés aux commandes aux côtés des "nationalistes".
Usant d'un entrisme pernicieux et profitant des préjugés favorable de Boumediene surtout suite aux développements que connut la scène moyen-orientale et qui développa l'idée du panarabisme, ils ont pu prospérer au détriment des forces de gauche qui se sont vues réprimées et c'est ainsi que Boumediene nomma le 12/9/66 Malek Bennabi conseiller technique au ministère de l'éducation, un ministère qui fut confié à Taleb El Ibrahimi (qui représentait et représente encore le courant islamiste soft) dont Mehri viendra assurer le secrétariat général du 12/11/70 au 31/10/77 entre temps, Lacheraf qui représente le courant moderniste fut relevé le 9/10/74 de ses fonctions de conseiller à la présidence du conseil pour les affaires éducatives et culturelles et du centre national d'études historiques et envoyé faire l'ambassadeur en... Argentine !
Taleb réussit à instiller graduellement une empreinte ulémiste à l'histoire après avoir corrigé son nom en ajoutant El Ibrahimi à Ahmed Taleb le 20/7/70.
Mais tout n'était pas si simple. Parallèlement à la poussée islamiste, les gauchistes qui ont aussi découvert les vertus de l'entrisme en inventant "le soutien critique" commencèrent à grignoter des pans de pouvoir. Un échange de bons procédés eut lieu entre Boumediene et le PAGS par étudiants volontaires interposés.
Malgré l'autoritarisme du pouvoir, il y eut quand même des frictions parfois dramatiques. Mais ces frictions n'étaient pas pour déranger ce pouvoir qui les exploita tantôt en encourageant une tendance tantôt l'autre. Et c'est ainsi que se succédèrent les conférences islamiques alors qu'on arrimait solidement le pays à l'union soviétique grâce à une coopération tous azimuts...
Ce fut l'époque où Abassi Madani se faisait élire à l'APW d'Alger et où il trônait dans la commission d'arabisation de l'Université quand Kateb Yacine donnait en représentation "Mohamed Prends ta valise" ou "l'homme aux sandales de caoutchouc".
si les forces progressistes axaient leur travail sur les aspects économiques, et la prise en charge du quotidien, les forces traditionalistes faisaient un travail autrement plus porteur à terme puisqu'elles s'attelaient à moduler les esprits et c'est Taleb El Ibrahimi qui fit de sorte que l'on célébrât le 16 avril "jour du savoir" en hommage à Ben Badis qui éclipsa Ben M'Hidi, Benboulaid et Didouche des manuels d'histoire et qui fut considéré comme le père spirituel de la Révolution, bien plus que l'Emir Khaled oublié ou Messali Hadj occulté ou Boudiaf exilé.
C'est surement sous son influence que Boumediene décréta la fin du "weekend infidèle" pour le remplacer par un "weekend islamique" le 11/8/76 après qu'il eut interdit par ordonnance ... l'élevage du porc le 27/2/75 !
Mais si les traditionnalistes arabo-islamistes se distinguaient par leur persévérance et leur foi en leur cause, les options socialisantes étaient minées à la base parce que ceux qui les théorisaient n'en étaient même pas convaincus et c'est ainsi qu'on retrouve au hasard des commissions des hommes qui ont démontré par la suite leur totale aversion de cette option.
Jugez-en:
10/11/72 désignation des membres de la commission nationale pour la Gestion Socialiste des Entreprises; on y rencontre Smail Hamdani, Driss Jazairi et... Abdelhamid Brahimi !...
30/1/74: commission nationale du Statut Général du travailleur (SGT): Belloucif et... Hidouci !
Et malgré les balises posées dans la Constitution de 1976: Promulguée le 22/11/76, elle contient 5 fois le mot irréversible et son article 195 est d'une rigueur extrême puisqu'il dit en toutes lettres: "aucun projet de révision constitutionnelle ne peut porter atteinte à l'option socialiste" ; malgré l'inamovibilité du FLN et sa surdité aux airs du temps ( les Statuts du Parti, adoptés lors du Congrès du 27/1/79 contiennent 11 fois le mot socialisme…), le socialisme, condamné par l'histoire, par ses propres servants mais aussi par tous ceux qui ne pouvaient y trouver le terrain favorable à la fructification des fortunes acquises en le parasitant, ce socialisme pourtant si bien protégé par les textes allait s'avérer d'une incroyable fragilité.
A la mort de Boumediene, un pouvoir faible lui succéda. Messaadia, en gardien du temple arabo-musulman, fit du parti un appareil aux mains des forces arabistes et islamistes et en expulsa graduellement les autres composantes.
La surenchère islamiste s'instaura avec plus de vigueur et le 14/3/81 on décréta l'inénarrable "arabisation de l'environnement"; le 6/3/84, le ministre des habous lance un appel d'offre pour l'impression de 50 000 exemplaires des écrits de Ben Badis et pour finir en apothéose, le 9/6/84 fut promulgué l'infâme code de la famille...
Entre temps, en 1985 s'effectua une jonction qui n'a pas fini de dévoiler ses secrets: celle des oppositionnistes revanchards: Ait Ahmed dont la bataille se résumait à un communiqué par semestre pour ne pas se faire oublier et Ben Bella qui, pensant sans doute que seuls les imbéciles ne changent pas, avait troqué le bleu Shanghai et le col Mao du prolétaire pour la barbe et la abaya de l’islamiste.
Lassés par les avatars arabistes du pouvoir et la nonchalance presque complice d'Ait Ahmed en qui ils voyaient pourtant leur père spirituel, les berbéristes eurent un sursaut d'orgueil en 1980 et s'installèrent dans une « subversion » d'usure qui resurgissait par intermittence sous différentes formes: culture, droits de l'homme... En même temps, galvanisés par le khomeynisme et poussant leur surenchère à l'extrême, les islamistes crurent le pouvoir à portée de fusil et déclenchèrent l'épisode Bouiali.
Aux abois, le pouvoir bousculé de chaque côté, abandonna la partie. Livré à des courants aussi irréductibles qu'impatients, le pays courait vers une véritable partition sanglante.
Le holà fut mis par l'armée et les gens de bonne volonté qui reprirent les choses en mains... La suite, on la connait.
C'est ce pouvoir incolore et inodore mais le seul à pouvoir conserver le pays à l'abri des appétits des uns et des autres qu'aujourd'hui on veut casser sans savoir (ou en sachant pertinemment) que face à l'irréductibilité des prétendants, il est aléatoire d'espérer arriver à une cohabitation sans cette zone tampon qu'il représente.
Bouteflika qui a le mérite (!) d'avoir été éjecté sans ménagements du pouvoir et de s'être tenu à l'écart du système durant deux décennies a un autre mérite, celui non négligeable d'avoir réussi à faire cohabiter arabistes, berbéristes, islamistes, évolutionnistes, démocratistes... faisant s’asseoir à la même table Khalida Messaoudi et Aboujerra Soltani et réunissant dans le même comité de soutien Nationalistes, Islamistes et… Trotskistes !
Et si on devait tolérer dans la révision globale du schéma politique qui s’annonce, l’abandon des garde-fous instaurés après les dérives des années 90 et re-tolérer les chapelles identitaires au détriment de partis politiques aux programmes moins exclusifs, il faut espérer que le Pays puisse toujours avoir en réserve des hommes qui ont su garder leur équidistance face à ces groupes irréductibles afin d’en faire ses fondés de pouvoir.
Parce que s'il devait puiser de ces paniers à crabes, il condamnerait le peuple à des épreuves encore plus douloureuses que celles qu'il a vécues.
D, 25 Avril 2011



2019


  • Lhadi Silhadi de gaulle a réussit son coup grâce à ses agents!
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  • Hassan Chafik C'est faire insulte à Boumediène que de penser que c'est Ahmed Ibrahimi qui l'a poussé à "l'islamisation". C'est aussi ignorer les résolutions de Tripoli sur l'arabisation et la déclaration du 1er Novembre, qui stipulait l'édification d'un État social, dans le cadre des principes islamiques. L'Islam n'est pas un élément exogène importé par un pouvoir. Le socialisme l'était parcontre, c'est bien pour ça que le premier s'est imposé au détriment du second, alors que Boumediène n'a eu de cesse de vouloir les amalgamer, comprenant que l'Islam était un socialisme en lui même. Chadli, comme Sadate avant lui, a utilisé l'islamisme pour se débarrasser du socialisme et nous vendre au libéralisme occidental. Quant aux putschistes de 1992, anciens caporaux de l'armée coloniale arrivés à la tête de l'ANP par l'incurie crasse de Chadli, ils n'ont pensé qu'à sauver leurs prébendes, au prix d'une destruction méthodique du pays et de ses habitants. Bouteflika, en dribbleur politique, a eu pour programme de se maintenir le plus longtemps possible, en faisant le vide politique, et voilà où nous en sommes aujourd'hui. Les chapelles sont encore présente, et l'homme providentiel est absent.

  • Hachemi Hadjoudj Rappels historiques sans concessions et objectifs, toujours bienvenus, salutaires et nécessaires....À archiver...

  • Benmehidi Sami Excellent résumé de l'après guerre.
    On y voit en condensé la suite ininterrompue de contradictions, allant s'amplifiant, et ne pouvant aboutir qu'à une impasse. L'impasse que l'on observe, dans toute sa splendeur, aujourd'hui même. Car, non seulement 
    nous assistons à un pouvoir tenu à bout de bras par l'Armée (pouvoir tel une patate chaude dont il faut se débarrasser au plus vite, mais tout en sauvegardant ce qui peut être sauvegardé) à un pouvoir donc, confronté à des "démocrates" autoproclamés "porte-parole" du Hirak, mais en sous main, tout le reste est là, toutes les contradictions béantes sont là : les islamistes, les arabistes, les socialistes (peu), les berbéristes, les occidentalises (peu), les Otanesques, etc, et sans oublier les croisements qui compliquent à l'infini l'équation du 50eme degré ! Ainsi, on a les trotskistes islamistes (si si ! j'en ai croisé !), les arabistes berbéristes (si si ! j'en ai croisé !), les gauchistes démocratistes, les démocratistes Otanesques, les Otanesques nationalistes, les berbéristes islamistes... j'arrête là !...
    Alors ? Quelle est la solution ? Qui arrivera à apaiser cette cocotte minute arrivée à bout de pression ?
    Les Athéniens sont prêts à s'atteindre, car il y a une fin à tout.
    Espérons juste qu'une main charitable et géniale saura retirer à temps la soupape qui tourne, qui siffle qui tourne, qui siffle..........

    PS : d'autres pays ont su trouver des solutions, au lendemain de leur révolution, ou de leur décolonisation. Le Vietnam par exemple, en instituant un Parti Communiste hyper autoritaire et sans faiblesse, a maintenu le pays hors du chaos (le Sud, le Nord, etc), et aujourd'hui, les lendemains sont chantants, pour ce pays qui a tant souffert. La Yougoslavie, sous Tito, a su aussi maintenir une cohésion. Mais ce ne fut pas suffisant, et dès le départ de Tito, on sait l'explosion totale qui a disloqué le pays, avec l'aide sympa de l'Otan. L'Algérie avait un parti, le FLN, qui aurait pu, peut-être, en devenant un parti de type communiste, avec un autoritarisme absolu, assurer une cohésion. Mais ce parti, ce front, a préféré laisser en son sein, mollement s'exprimer toutes les voix, et sans imposer à la société une dictature totale (contrairement à ce qui est souvent dit).
    C'est bien, c'est mal, je ne sais pas. Mais le fait est là, le pays est saturé de contradictions quasiment insolvables.
    On en est là.
  • Atmane Chennine le vrai ignorant que j'étais jusqu'au 21/12/1979 peut vous affirmer sans risque de me tromper que la véritable cause de notre échec de notre indépendance à démarré sur un mensonge de notre père président BENBELLA ALLAH YARAHMOU POUR CELA NOUS SOMMES DEVENUS TOUS DES MENTEURS ENVERS NOS ENFANTS QUE DIEU NOUS PARDONNE ET NOUS GUIDE DANS LE DROIT CHEMIN QUI EST L'ISLAM LA VÉRITÉ

  • Djillali Brahimi Bouteflika a fait asseoir tout le monde autour du grand gâteau

  • M'Ha SafiBerk Très appréciable comme point de vue mais je ne sais pas si les choses étaient de cette simplicité… Le dernier épisode qui fait de Bouteflika le rassembleur des soit disant ‘’ islamistes ‘’ et ‘’ berbéristes ‘’ ( on les appelles les laïques mais il n’a jamais existé de laïques dans notre pays) n’est pas son œuvre à mon avis ni dans la forme ni dans le fond.. car ces factions, cette caste du microcosme politique algérois ne représentent en rien les courants que vous en avez attribué.

    D’ailleurs, même pour ce rassemblement factice Bouteflika a eu l’idée ( j’en doute là-dessus car elle aérait pu être une condition d’avant les élections présidentielles pour sa présidence) le mérite revient à Tawfiq qui a fait appels à ses troupes et donner instructions.

    Par contre le vrai rassemblement des Berbéristes ( Ait Ahmed je rejoins votre point de vue pour la qualifier ainsi contre son propre désapprobation) , les vrai islamistes et les dits ‘’ Nationalistes ‘’ ( le FLN version Mehri ) a été l’œuvre des ces Religieux de la San Egidio

    La conférence de Sand Egidio pouvait être acte fondateur de l’Etat malheureusement ratée.

    Revenant à 1962, je suis d’accord avec vous que la démocratie à l’indienne qui pouvait être un option aurait entrainé le pays à la guerre civile… D’ailleurs, même sans cette démocratie, Ait Ahmed n’a déposé les armes que vaincu .. Imaginez s’il avait fait un parti digne de ce nom et pris de l’ampleur avec leur querelle personnelles de pouvoir, car mentirait qui dirait qu’ils y aurait pu un débat d’idée car non seulement le FLN mais aussi le FFS et le PRS de Boudiaf se disaient tous militer pour le socialisme … alors qu’elle débat pourraient il s’agir.

    Je vous salue de cet essai qui donnr l’impression que vous n’avez aucune obédience à aucun clan soit t il (car dans le pays il y a que des clans aussi bien au pouvoir qu’à l’opposition) ..
  • Benbehaz Amine Généalogie succincte des courants politques qui préfigure les couacs du dialogue auquel nous assistons aujourd'hui, voire le cri de détresse lancé , bien que de manière maladroite, par Karim Younes. Des comptes à solder vieux de plus 60 ans, ne sera pas tache aisée.
  • Adel Herik En politique, comme dans une partie d'échecs ou de foot, les erreurs coûtent cher.
    La première erreur des nationalistes algériens, c'est de n'avoir pas su préserver leur parti historique, le PPA-MTLD. C'est de là que sont nées toutes les luttes des di
    fférents groupes pour le pouvoir. Après l'indépendance, le FLN s'est révélé être une coquille vide, la branche militaire (ALN) étant l'élément dominant. Le FLN, en tant qu'organisation politique n'a pas tenu la route. Le socialisme ne peut pas réussir sans un parti politique fort, dynamique et bien organisé. C'est cette lacune qui a entraîné l'abandon du projet socialiste après la mort de Boumédiène. S'il y avait un parti fort (comme en Chine et en URSS), la continuité aurait été assurée. À partir de là, le pays est entré dans l'ère du bricolage avec une absence totale de vision.
    N'importe quel projet socio-économique, qu'il soit islamiste, libéral ou socialiste, peut réussir s'il y a une vision claire consensuelle et l'organisation nécessaire pour le mener à bien. Mais l'élément fondamental, même lorsque les ressources existent, c'est la continuité, la persévérance sur la même voie pendant une période suffisante jusqu'à atteindre des résultats. Voir l'exemple de la Malaisie.
    C'est l'aspect chaotique du parcours algérien qui est frappant.
  • Nasro Polava
    أولاد الحمام تاع وجدة

    • Mohamed Adjou
      حاول أن تفيدنـــــا بتحليل من صميمك عوض التلفظ بكلام قبيح سمعته من الأخرين.

    • Nasro Polava Mohamed Adjou بن بلة اعترف في حصة شاهد على العصر في الجزيرة انه مغربي الأصل و بوتفليقة معروف انه ترعرع في حمام وجدة مع امه منصورية
    • Mohamed Adjou Nasro Polava و ما الفـــــائدة من تكرار هذه المعلومــــات حتى و لو كانت صحيحة ؟

    • Hassan Chafik Nasro Polava hmar.
  • Abdelouahab Assaba Je salue la rigueur et la neutralité de l'auteur, les rappels sont importants, car ces outils permettent une analyse projective.
    • Moh Bens Abdelouahab Assaba la rigueur? classer le PAGS comme parti gauchiste, c'est de la rigueur?
      neutralité ? commencer son écrit par un balisage des commentaires à émettre? c'est de la neutralité ?
      et je ne parle pas des rapprochements approximatifs entre des faits et des sentences parfois inattendues...
  • Lydia Larbi J'ai appris beaucoup de choses merci.
  • Fodil Allahoum La valse au sale temps....
  • Amar Idjerouidene Dans tout çà, on avait volontairement oublié d'appliquer la justice pour tous. Et sachant que sans celle-ci aucun système ne réussit. En effet, tout régime politique non basé sur la justice, dans toute sa rigueur, est voué à l'échec. C'est grâce à la justice pour tous qu'un peuple puisse être au service de son pays. Le reste n'est que décors.
    • Mohamed Adjou tout le monde parle de justice et d'état de droit...rare sont ceux qui peuvent définir ce que c'est que la justice qui se schématise pratiquement par: des lois, des hommes pour constater leur transgression et des juges pour condamner les transgresseurs... On oublie souvent de dire que ce sont les gouvernants qui proposent des lois et des élus qui les votent et rien qu'à ces deux niveaux, il y'a dèja des tas de choses à dire sur la teneur de ces lois et la manière dont elles sont votées... je ne parlerai pas du reste...
    • Mohamed Adjou je veux dire qu'à force de rabâcher cette notion d"état de droit" on finit par faire croire au peuple qu'il suffit de le décréter pour qu'il soit (ça me rappelle l'appel insistant de Louiza Hanoune au président pour qu'il decrète ou promulgue la paix !!!!)... ça rappelle aussi la supercherie des banques islamiques qui font croire qu'elles ont banni "l'intérêt" tout juste en lui changeant de nom... L'Etat de droit est un idéal...pour s'en rapprocher il faut bâtir d'abord l'Etat Citoyen et ce n'est pas par des slogans qu'on y arrivera...

    • Ammar Chenane Mohamed Adjou L’État de droit est un idéal dont il faut se rapprocher. Mais cet idéal est porté par quelles valeurs ? celles-ci peuvent être celles d’une justice reposant sur une égalité (des chances) source d’inégalités ou sur l’équité qui est aussi un idéal (qui semble être celui de 54) et dépendant du rapport de forces au sein de la communauté nationale, des contraintes externes et de la compréhension de la notion de citoyenneté pour que les gens, dans leur diversité, puissent être des acteurs politiques capables de se donner des lois qu’ils sauraient défendre.
    • Mohamed Adjou Ammar Chenane je suis certain que si vous vous relisez vous ne comprendrez rien de ce que vous avez écrit.
    • Adel Herik Mohamed Adjou
      Le facteur le plus important est que la loi soit appliquée à tous de la même manière. Il y a assurément des pays qui sont proches de cet idéal et des pays qui en sont très loin.
    • Mohamed Adjou La justice parfaite est un leurre... L'injustice commence avec la teneur des lois qu'on promulgue... La plupart des lois favorisent ceux qui les proposent et ceux qui les votent et non ceux auxquelles elles s'appliquent... La Loi chez les pays "avancés" ne favorisent pas l'homme mais l'ordre et l'ordre ne favorise pas les libertés mais...le capital.
    • Adel Herik Mohamed Adjou
      L'homme parfait aussi est un leurre, n'empêche qu'il y a une grande différence entre une personne qui gagne honnêtement sa vie en travaillant et produisant quelque chose d'utile et un proxénète, un dealer, un gangster, un voleur...
    • Mohamed Adjou Gal Proudhon fi klamou: "toute propriété est un vol"... En vertu de cette vérité, les plus grands voleurs, proxénètes, dealers, gangsters etc sont ceux qui détiennent le plus de richesses ...
    • Ammar Chenane Mohamed Adjou La loi, pour qu’elle favorise ceux auxquels elle s’applique, doit être basée sur le principe de l’équité et prendre en compte l’acteur faible. Mais la loi se fait malheureusement au profit des forces dominantes. C’est ce que je voulais dire précédemment.

    • Adel Herik Mohamed Adjou
      Donc celui qui a, comme vous, travaillé toute sa vie et s'est acheté un petit appartement et une voiture avec ses économies est un voleur. Excusez-moi, mais vous êtes, dans votre genre, un extrémiste et la discussion est impossible avec 
      vous. Dans un de vos posts récents, vous appeliez les défenseurs de la rationalité, du progrès et de la liberté (je cite de mémoire) à s'unir. Pourriez-vous me dire ce qu'est la liberté pour vous?
      Proudhon est l'un des pères de l'anarchisme. Seriez-vous anarchiste?

    • Mohamed Adjou Adel Herik Je le fus... il m'est resté quelques traces...
    • Ammar Chenane En complément, j’ai parlé du rapport de forces. L’égalité devant la loi, d’aucun ne peut la rejeter au nom de la « démocratie ». Par contre l’équité ne peut être prise en compte que si ces acteurs faibles (et éventuellement les gens dotés de sagesse politique et humanistes) s’organisent pour la défendre. Et pour cela, il faut une conscience citoyenne.
    • Amar Idjerouidene Pour éviter de théoriser, pour moi,la justice est l'égalité de tous les citoyens devant
      les lois promulguées par l'État nation fussent-elles imparfaites. Car jusqu'ici, beaucoup de citoyens, et pas des moindres, piètinent les lois qu'ils avaient eux-mêmes légiférées.
  • Boumaiza El Mahdi Dahmane Bk 🤔🤔🤔🤔
    • Malik Bk Boumaiza El Mahdi on a oublié tout ça. J'aime bien le passage sur l'armée et l'approuve. Merci pour le partage.
    • Boumaiza El Mahdi On en parlait cet après-midi soubhan allah
  • Slim Abdou "Ce pouvoir incolore et inodore , mais le seul à pouvoir conserver le pays à l'abris des appétits des uns et des autres". Je n'apprécie pas trop cette façon de voir.

  • Djazira Arab J'ai peur que l'histoire se répète : le FLN avait un programme exclusif qui est la libération du pays et à présent le HIRAK à un but précis qui est tjs la libération du pays mais il y'a trop de HARKI dans le HIRAK comme il y avait trop de HARKIS dans le FLN et la preuve on est tjs colonialisé il y'a juste l'ennemi qui diffère le précédent DHABARANI et le présent DHATHWAKHAM

OU EST LE PROBLÈME ?

  Il est des trucs que je ne comprendrai jamais, certainement parce que j'ai un QI de très loin inférieur à la moyenne nationale... Il e...