lundi 28 septembre 2020

'AGRICULTURE DÉSARTICULÉE

 AVERTISSEMENT: NE PRENEZ PAS PRÉTEXTE DE LA LONGUEUR DE CE TEXTE POUR NE PAS LE RELIRE...


COUP DE GUEULE
EL FILAHA DE HAYKALA EN I3ADAT EL HAYKALA
L'Ami Zoheir a écrit à juste titre que l'Agriculture en ce pays, avant de mourir, a écrit sur la terre en jachère: "l’État m'a tuer"... Voici ce que j'en pense et ce que j'ose écrire en la matière...
Il y avait les colons, leur savoir-faire, leur volonté de faire et surtout, surtout, les débouchés offerts par la métropole à une agriculture extravertie (tabac, vignobles...) et bien sûr une main d’œuvre taillable et corvéable à merci...
Cela donnait une agriculture assez industrialisée puisque ces colons avaient eu l’intelligence (et surtout la liberté et les moyens) d’installer des caves coopératives à côté des vignobles, des séchoirs à tabac à côté des grandes plantations de tabac et des pressoirs à huile au niveau des oliveraies, sans compter ce qu’ils réussirent à faire faire par les mains autochtones à la Mitidja (plantation extensive de pomme de terre qui drainait une main d’œuvre saisonnière de tout l’intérieur du pays, orangeraies qui déversaient les agrumes par pleines cargaisons en métropole…
Parallèlement, une agriculture vivrière très intense permettait à « l’indigène », à l’aide de moyens archaïques (bœufs, houe, faucille…) de se doter du minimum vital puisque le gros de ce qu’il produisait pour le colon ne lui revenait pas.
A quelque chose malheur étant bon, les autochtones avaient planté tous les versants montagneux en amandiers, figuiers et oliviers entre lesquels il cultivaient selon l’état des terres, du blé et de l’orge locaux à forte résistance même s’ils étaient à productivité limitée, des légumes souvent rabougris mais parfaitement bio sans compter les élevages de bovins, ovins, caprins qui se nourrissaient d’herbes des sous bois ou des talus et des animaux de basse-cour qui transformaient les déchets domestiques en protéines…
Les colons évacués, les grands domaines de bonne terre furent pris en charge par les « Comités de Gestion » qui, quoi qu’on dise aujourd’hui, étaient structurés, organisés et disciplinés. Ces Comités de Gestion avaient même des plans de culture et pouvaient rationaliser l’exploitation de leurs moyens mécaniques…
Bénéficiant du soutien de L’État, ils disposaient des semences et des engrais et avaient même entamé certaines expériences qui furent couronnées de succès : betterave fourragère, sorgho, lentilles, haricots blancs, tournesol…
L’expérience des domaines autogérés aurait pu réussir si on avait laissé faire les professionnels de l’agriculture mais le parti et les politiciens s’en mêlèrent et en firent un fiasco en politisant les travailleurs des champs, en bureaucratisant les rapports avec l’administration, en réduisant les financements… tout ça pour s’en donner ensuite à cœur joie aux « haykala » et « i3adat el haykala » qui ont fait et font si mal au tourisme, au commerce, à l’industrie, à l’administration, à la pêche, à la santé, à l’enseignement et à tous les secteurs où interviennent les « restructurateurs » de tous bords, de tous poils et de tous crins…
On en vint sous Merbah à disloquer les grands domaines de L’État pour créer les inénarrables EAI et EAC et laisser les coopérateurs livrés à eux-mêmes…
Des cadres de valeur furent contraints par leurs pairs ouvriers à un alignement par le bas qui les vit forcés d’oublier ce qu’ils avaient appris pour retrousser leurs manches comme s’ils n’avaient jamais été à l’école sous les ricanements vengeurs des bergers et des travailleurs manuels qu’ils commandaient…
Terrible déchéance d’une classe moyenne que les industriels connurent par la suite avec la cession d’actifs des entreprises aux ouvriers, prélude cynique à leur privatisation au profit de gros parasites du socialisme qui avaient engrangé des fortunes en usant des grades et des passe-droits réservés à une nomenklatura sans honneur ni vergogne…
Entretemps en 1971 commença la Révolution Agraire qui devait faire du fellah un producteur responsable mais qui désertifia les terres en les confiant à tous les bras cassés qui n’avaient pas pu trouver place dans les effectifs pléthoriques des « complexes industriels »…
Sous prétexte de donner la terre aux paysans sans terre, on l'a distribuée aux pauvres hères qui n'ont même pas la garantie du pain quotidien de leurs enfants... Puis on a centuplé le prix des tracteurs et des machines agricoles, décuplé celui du carburant et rendu introuvables et hors de prix les engrais et semences…
Tout ça au grand bonheur des professionnels de l’import import qui, pour combler ce que la terre ne pouvait plus donner sont allés ramener à grand renfort de conteneurs des pois chiches d’Espagne, de l’ail de Chine, des oignons de Turquie, des oranges du Maroc, de la tomate en conserve des… Emirats, de la pomme de terre d’Allemagne, des capres de Capri, de la moutarde de Dijon et des champignons de Paris…
Ces gens qui nous gouvernent ignorent ou feignent d’ignorer que l’agriculture est une industrie et que comme toute industrie elle a besoin de chevaliers servants, de planification, d’ambition, d’effort et d’argent pour se redresser…
Ils viennent depuis quelques temps d’inventer une autre de ces pratiques qui va finir par compromettre pour très longtemps toute relance de ce secteur: ces pauvres attributaires dont le plus jeune a 70 ans et qui n’ont ni la force physique ni les moyens financiers de travailler la terre ont en été rendus propriétaires attitrés des terres concédées…
L’idée sournoise est de leur permettre de brader ces terres au profit des opportunistes qui, de cette manière, vont se les attribuer en s’engageant d'abord comme "partenaires" (la Loi le permet !).
Il leur sera facile à court terme de les bouter en faisant prévaloir quelque clause insidieuse des contrats de partenariat que la loi les autorise à signer pour qu’on revienne à la case départ, les colons à chapeau d’hier se faisant graduellement remplacer par des colons en sarouel loubia d’aujourd’hui…
Le sujet est trop vaste pour être expédié dans une ou deux pages alors j’arrête et je fais comme si ma goult walou.
29/9/2014

mercredi 2 septembre 2020

LE VOILE: SAVOIR CHOISIR SON CHEIKH

2 septembre 2016

voile, tout le monde en parle, pourquoi pas moi ?
Les voilages, c'est de tradition et pas seulement de religion... du kilt écossais à la fouta kabyle, chaque peuple adopte le mode vestimentaire qui l'arrange ou le distingue et personne ne trouve à redire devant le voile bleu des targuis où le turban des Sikhs... Ca fait partie de leur culture et ça ne regarde personne...
L’image contient peut-être : 1 personneLe voile religieux c'est autre chose...
Il n'est pas autant une marque d'identité sociale ou culturelle qu'une volonté de fusion de l’identité propre de la porteuse dans le mythe d'une autre identité, transcendant les particularismes sociaux pour les fondre dans un seul creuset religieux; foulant au pied la reconnaissance des identités que la religion est venue pourtant conforter et non réduire...
Mais ne nous éloignons pas de la religion et essayons de discuter de ce sujet en « parfaits croyants »…
Le voile est imposé, selon ses défenseurs, par une ou deux sentences coraniques controversées car elles ne revêtent pas le caractère de stricte obligation comme les 5 « piliers »…
Ce sont des exhortations conjoncturelles et motivées moins par la métaphysique et les allusions aux cieux que par des préoccupations très terre à terre de gêne personnelle de la femelle face à la libido à fleur de regard du mâle qui a, lui aussi, reçu parallèlement l’ordre divin de ne pas laisser vadrouiller son regard vers les atours féminins… mais ça, on n’en fait pas grand cas en vertu du fait reconnu et pas seulement entre les loups et les agneaux, que la raison du plus fourbe est toujours la meilleure…
En plus de ces versets qui suscitent des interprétations souvent différentes pour ne pas dire contradictoires, le voile est aussi cité dans la tradition (Sunna) mais là aussi et jusqu’à aujourd’hui on constate que les exégètes tirent chacun le voile vers sa personne sans arriver à un « ijma3 » catégorique…
Alors, le voile obligation religieuse ou pas ?
Il est dit que « les différences d’approche entre Ulémas sont une bénédiction pour le croyant » en ce sens que devant deux questions où il n’y a pas unanimité, le croyant peut choisir l’approche qui lui paraît moins pénible, plus profitable ou moins coûteuse et surtout plus proche de sa propre approche…
Cette discordance de vues étant aujourd’hui parfaitement établie sur le sujet du voile, je ne vois personnellement plus où se situe le problème et pourquoi tout ce tapage à son sujet…
Que celles qui sont convaincues par les tenants de l’obligation de son port se voilent et que celles qui sont convaincues par ceux qui lui dénient toute obligation religieuse se dévoilent et qu’on n’en parle plus !...
Elles auront raison qu'elles se voilent ou se dévoilent puisqu'elles auront obéi à des avis autorisés de savants de la foi !...
Nous ne savons pas, nous autres Sunnites, ce que nous gagnons à n’avoir ni Pape ni Ayatollah ni Grand Rabbin pour nous imposer le point de vue religieux d’une seule voix… et nous devons tout faire pour conserver la cacophonie sur les choses accessoires… car si Dieu avait voulu faire de n’importe quelle question subsidiaire une question essentielle, Il n’aurait pas arrêté à 5 Ses prescriptions absolues…
Voilà… et que les partisanes ou adversaires du voile ne me fassent procès ni pour hérésie ni pour intégrisme…
Personnellement et pour les rassurer, je m’accommode du charme de la femme à ce que j’en vois dévoilé où à ce que j’en devine sous le voile… ou ma goult walou !

OU EST LE PROBLÈME ?

  Il est des trucs que je ne comprendrai jamais, certainement parce que j'ai un QI de très loin inférieur à la moyenne nationale... Il e...