Nous sommes le 5 octobre...
C'est la date anniversaire d'une poussée d'anarchisme et de vandalisme
favorisée par un flottement du pouvoir... D'aucuns disent: une volonté de
recomposition du pouvoir...
Les révolutionnaires pantouflards et phraséologiques parlent d'un
mouvement révolutionnaire et affirment qu'il était dirigé contre le parti
unique, ses impérities et ses caciques...
J'ai vécu ces journées.
J'ai vu des rapaces s'attaquer aux dépôts des Souk El Fellah et des
vandales en herbe brûler la voiture d'un ami qui n'était ni cacique ni protégé
du "système"...
J'ai vu des barricades sur la route et des jeunes (et moins jeunes) se
livrer a la rapine en déchargeant des batteries ou des sacs de pomme de terre
pour se partager le butin...
Mais par Dieu, je n'ai pas vu une seule banderole ni entendu un seul
slogan hostile au pouvoir ou portant la moindre revendication.
Et c'est par la suite que cette vaste flibusterie fut récupérée.
C'est quand le pouvoir s'est ébroué et a rétabli l'ordre à la manière qu'on
connaît que se firent voir sur tout le prisme des couleurs politiques des
opportunistes qui revendiquèrent la "révolte" et se désolèrent de la
réaction brutale avec laquelle un état au bord de l'effondrement a ramené
l'ordre dans les rues et sauvé les meubles en faisant appel a l'armée quand
tous les bons nationalistes se sont terrés...
Puis ce fut le partage des dividendes... et l'on vit sortir de tous les
trous des taupes éblouies par le faux soleil d'une démocratie factice...
Les mérites de la "Révolution d'Octobre" si mérites elle eut,
consistent en la dislocation du parti unique en particules toutes aussi iniques
et l'arrivée sur la scène de ce qui représente la pire hérésie politique qui
nous ait été concoctée par ceux qui veulent que nous ne sortions jamais de nos
querelles byzantines: l'islamisme partisan.
3 décennies plus tard, nous payons encore le prix de cette fausse
révolution...
Allah yerham Brel qui disait: "l'avenir dépend des révolutionnaires
et se moque bien des petits révoltés"...
Voilà... Et que ceux qui sacralisent le 5 Octobre 88 me pardonnent ma
lecture de cette date et se disent que ma goult walou !
5/10/2015
1.
Abdenour
Aoudia
2.
Abderrachid
Beggar-b
3.
Abderrahman
Hanichi
4.
Addi
Halim
5.
Ahmed
Farhi
6.
Ahmed
Serandi
7.
Aicha
Larbi
8.
Akli
Hadjadj
9.
Akli
Menkour
10.
Ali
Mechentel
11.
Ali
Mehadji
12.
Amal
Krim-n
13.
Amar
Si Amer
14.
Amel
Benabderrahmane
15.
Asia
Baz
16.
Atika
Boutaleb
17.
Aziz
Farès
18.
Aziz
Sid
19.
Belanteur
Belanteur
20.
Ben
Mohamed Ahmed
21.
Benmehidi
Sami
22.
Boudjemâ
Lamri
23.
Dalila
Aklil
24.
Daly
Fatma
25.
Djamel
Djameld
26.
Djamel
Ikhlef
27.
Djillali
Haddar
28.
Drifa
Mezenner
29.
Fatiha
Benamara Benmesbah
30.
Fatima-zohra
Berkane
31.
Fleur
Des Champs Schmidt
32.
Fodil
Ayouz
33.
Hakim
B
34.
Hassan
Moali
35.
Hassiba
Zerrouki
36.
Hedia
Bensahli
37.
Iassina
Amrani
38.
Ikram
Ghioua
39.
Izet
Chater Hassen
40.
Jackline
Fergoug
41.
Kad
Benbehaz
42.
Kamal
Almi
43.
Kamal
Bouaboud
44.
Kamal
Guettala
45.
Khaled
Harrane
46.
Khayam
Samarcande Khayam
47.
Khemissa
Mohamed
48.
Krimo
Melfou
49.
Lalia
Hamza
50.
Latifa
Benamor
51.
Leulmi
Badis
52.
Mahfoud
Sadeddine
53.
Malika
Ben Mahidi
54.
Manal
Noura
55.
Mansoura
Zahra
56.
Marzouk
Moghrani
57.
Marzouk
Yekkour
58.
Massika
Ben
59.
Max
Mia
60.
Meriem
Barquisse
61.
Mguidni
Gheeyad
62.
M'hammed
Larbi
63.
Mikette
Bou
64.
Mima
Benaissa
65.
Mina
Oudai
66.
Mohamed
Balhi
67.
Mohamed
Hamou
68.
Mohamed
Reda Khiar
69.
Mohamed
Slimani
70.
Mohammed
Sadout
71.
Mokrane
Mecheddou
72.
Musashi
Miyamoto
73.
Mustapha
Benmami
74.
Mustapha
Cherifi
75.
Nacera
Anwar
76.
Nadia
Belkacem
77.
Naila
Salam
78.
Naima
Tazir
79.
Najib
Aloui
80.
Nasr-eddine
Aouni
81.
Nawel
Boukhechba
82.
Nora
Kezzal
83.
Nora
Maidi-Kasse
84.
Omar
Uwahlal
85.
Oua
Madhour
86.
Ouarab
Belouazdad
87.
Papy
Dryfus
88.
88.Perle
Bleue
89.
Radia
Radiochka Radia Radiochka
90.
Rani
Bessaa
91.
Rawia
El Badry
92.
Redouane
Assari
93.
Redouane
Lacarne
94.
Regina
Regina
95.
Robila
Brz
96.
Rose
Mimouni
97.
Sabrina
Benane Ait Kaci
98.
Said
Clos Salembiers
99.
Saïd
Labidi
100. Said Yahia Ammar
101. Ṣalaḥ At Vuctru
102. Salah-Eddine Sidhoum
103. Salima Bouchama
104. Samia Benidir
105. Samir Ourahmoune
106. Seddik Aicha Mounira
107. Selma Djebbar
108. Smain Boukerr
109. Taous Ait Mesghat
110. Tiddis Abderrahmane
111. Toufik Toufik
112. Yacine Boularah
113. Yacine Megherbi
114. Yamina Zemouri Bouda
115. Yasmine Chebouti
COMMENTAIRES
Yamina Zemouri Bouda:- L'occasion fait le larron
c'est bien connu
Nasr-eddine Aouni:- Une manipulation non maîtrisée
Nasr-eddine Aouni:- Que de souvenirs......pour l’anecdote, un italien me demandait à l'époque vous êtes combien d'Algériens ?
Je réponds vingt millions il me dit non vous êtes quarante millions, vous savez
pourquoi ?
Mascara Tighennif:- J’étais à l’hôpital, le 30 sept
j'avais accouché de mon 2ème.
Nasr-eddine Aouni:- Rabi ytawal fi 3omrou. Les
enfants d'octobre
Mascara Tighennif:- Inchaa Allah ya akhi
Mascara Tighennif :- Actuellement,il est psychiatre
Nasr-eddine Aouni:- Rabi ybarek
Mascara Tighennif :- Merci
Mikette Bou:- Triste anniversaire d'une
révolte qui n'a abouti qu'à un chaos de plus
Massika Ben:- tout à fait Mohamed,à part la
division au sein du FLN, le grand désastre du 5 octobre 88 est la création par
le président lui-même d'un parti islamiste dans un pays musulman… c’est la pire
chose qui nous est arrivée... à propos du vandalisme et des vols organisés ce
jour-là dans les souk-el-fellah (destinés au peuple), je peux te dire que le
notre de souk el fellah dans mon quartier d'El-Annasser, qui a été incendié n'a
jamais été récupéré ni même restructuré.
au contraire, il a été condamné par des murs en béton, car l'enquête est
toujours en cours après 27 ans.... Allah yarham les victimes li matou...
Omar Uwahlal :- Je suis 100% d'accord avec toi Mohamed.
Khemissa Mohamed :- Il y a 31 ans le 05 octobre
De 1962 à 1988 : Construction (même si on peut critiquer)
1988 à 1998 : destruction (aujourd’hui on appelle ça le printemps des
bougnoules)
1999 à 2016 : Stagnation (qui n’avance pas recule).
Nous avons besoins d’un grand débat national pour faire notre
autocritique, notre bilan, nous devons avoir le courage d’arrêter de vouloir
être plus arabe que les arabes, plus berbère que les berbères, plus africain
que les africains, plus musulman que les musulmans, plus français que les
français, mais être juste nous.
Nous devons arrêter de vouloir le plus grand machin du monde, nous devons
arrêter de dire que nous sommes les derniers de la classe. Juste reconnaître
que l’Algérie n’est pas les USA ni la Russie mais ce n’est tout de même pas la
Somalie ou le Soudan.
Chacun de nous, doit admettre que dans son métier, il n’est ni meilleur
ni pire d’un allemand ou un américain, mais que l’allemand ou l’américain est
plus performant que nous car il bénéficie d’un meilleur environnement.
Il faut arrêter de penser que nous pouvons nous développer sans les
autres, mais les autres viennent pour nous aider à nous de nous développer.
Il est impossible de faire 40 millions d’Algérie, mais 40 millions de
citoyens juste lucides peuvent faire de notre diversité un levier de
développement et non un frein. Nous
devons dire, la diversité de mon pays est mienne et je revendique ma
spécificité.
Alors pour notre devenir nous devons dire : Non pas oui nous pouvons mais
oui nous devons.
Sinon, d’autres vont s’occuper de nous est nous offrir un printemps arabe
ou berbère voir même sahraoui ou targui qui aura de printemps que le nom.
Nous le devons à ceux qui ont donné le meilleur pour la liberté, puis après eux à ceux qui ont combattu la dictature et après à ceux qui sont morts pour
la république, nous le devons à ceux qui vivent leur exil comme une blessure
qui ne guérira jamais, nous le devons aux générations futures.
Aissa Lamri :- J'en ai entendu des slogans moi. Et ce dès le
mercredi après midi ou des écoliers et des lycéens scandaient : "Chadli
assassin" et "pouvoir assassin". Beaucoup parlent du 5 octobre
et ne savent pas qu'en réalité les hostilités ont été lancées le mercredi et
l'info qu'un soulèvement se préparait a commencé à circuler des le 1er octobre,
Ali Mehadji :- Un véritable complot contre le peuple
Fatima Marouf :- Le début de l horreur
Said Djebri :- J'ai vu aussi ceux qui devinrent
par la suite membre du f.i.s puis par la suite branche armée de ce même f.i.s détruire un dépôt de bière et se saouler
devant DIEU et les hommes.....
Ali Mehadji :- Quand Dieu devient l'instrument des hommes ...
Samia Slimani :- Il y avait eu grève à la SNVI
quand même. Ce n'était pas que destruction, il y avait aussi un fond politique.
Mohamed Adjou :- la SNVI, comme tout le monde le sait, est le
levier qu'on actionne pour exercer toute pression majeure... Le pouvoir a si
bien compris le risque que présente cette bombe humaine aux portes d'Alger que
son souci a été depuis ce jour là de réduire le plus drastiquement possible
ses effectifs qui sont passés de 60 000 à 6 000 (si je me trompe
corrigez-moi)...
Aissa Lamri :- 5 octobre 88, ils disent
n'avoir rien fait.
Témoignage de Nourredine Khallout alias Rass el Kabous :
"J'apporte ce témoignage pour qu'à l'avenir plus personne ne soit
torturé dans ce pays. Finalement, je ne sais pas ce qui s'est passé en 88. J'ai
vu le peuple se soulever, je me suis soulevé moi aussi... je pense que c'est
Chadli qui a déclenché les émeutes du 5 Octobre avec son discours du 19
Septembre... moi j'ai cogné sur des policiers, c'est vrai... Moi ce qui me
désolait dans cette Histoire d'octobre c'est ce qu'on m'a fait subir. Ils
auraient du me fusiller, mais me faire ce qu'ils m'ont fait... je souffre
aujourd'hui. Je n'ai plus de rapports avec ma femme, nous ne partageons plus le
même lit... je suis malade. Je n'arrive plus à pisser normalement. Ils m'ont
cassé les dents... ce ne sont pas des hommes ceux qui ont pu me faire ça, ce
n'est pas possible... Un homme ne te fera jamais ça, non. Un homme n'osera
jamais toucher à la chose, ton sexe... un homme te fusille mais ne te fera
jamais ça... Le 4 Octobre à minuit lors des premiers affrontements entre jeunes
et policiers, j'étais dehors dans le quartier, à Bab EL Oued. Il y a eu des
policiers à qui on a piqué des pistolets et c'était moi qui avais pris la
décision de leur rendre leurs armes et c'est ce que j'ai fait… ils m'ont
embarqué au commissariat et m'ont demandé les noms des manifestants, alors que
tout Bab El Oued était dehors..."
Ali Mehadji :- Un complot contre le peuple
Nadia Belkacem :- le jour de notre descente aux enfers…
Latifa Benamor :- On n’a pas fini de descendre
Nadia.
Nadia Belkacem :- Latifa Benamor hélas oui c est
facile de glisser une pente difficile de remonter
Latifa Benamor :- À t' on seulement essayé de remonter? Là est
la question.
Mohamed Slimani :- un ras le bol , une révolte ... les islamistes
et le pouvoir ce sont partagé les dividendes... désolé, en 1962 notre état
était meilleur que celui d'aujourd'hui ...
Khayam Samarcande Khayam :- j'adhère ! et je partage, même !!!
Jackline Fergoug :- j'ai la même lecture de cette journée
Madjid Dif :- Cachez moi ce visage de khra que je ne saurai
voir
Khayam Samarcande Khayam :- Je vous conseille, pour une meilleure
interprétation du "5 octobre", de ré-écouter le fameux discours de
Chadli du 19 septembre 88, prononcé au Club des pins devant le Comité central
du FLN… Pour qu'on en finisse avec la théorie du "sursaut populaire
révolutionnaire"... A condition que vous ayez à votre disposition, l'INTEGRALITE
du discours, pas la version diffusée en soirée sur l'entv ce jour-là... Et de
faire attention à la "présence" de Cherif Messaadia dans la salle....
Nasr-eddine Aouni :- Tout à fait d'accord,.. ce discours c'était
effectivement le déclencheur des événements d'octobre. J’ai l'enregistrement
mais sans la claque que Chadli allait donner à Messaadia.
Khayam Samarcande Khayam :- la claque c'était que Chadli évitait tout le
temps de regarder dans la direction de Messaadia, et l'on sentait déjà le heurt
frontal à venir au fln... L'autre fait, c'est que la partie du discours où Chadli
faisait référence à la révolte du pain au Caire cette année là, a été
"ôtée" du discours diffusé le soir sur l'entv...
Nasr-eddine Aouni :- Tout à fait d'accord
Nawel Boukhechba:- Allah yerham dak lfoum, goult
koulchi
Mansoura Zahra:- Bonjour Med , Très bien résumé
ce maudit jour auquel a succédé une cascade de morts , de deuils et n' a laissé
que désolation . Bonne journée à tous .
Said Boumghar:- Je me souviens aussi. Un
vandalisme à l'algérienne . J'ai vu un enfant de 10 ans à peine tirer sur un
grand frigo après l'avoir ceinturé... Il peinait le pauvre . Il m'a fait de la
peine... j'ai failli descendre de la voiture pour l'aider!
Rose Mimouni:- Bonjour khouya Mohamed Adjou
nous ne sommes pas sortis de la mélasse depuis.
Selma Djebbar:- Entièrement d'accord.
Pat Been Salima Mecif:- "Fausse
révolution" comme vous dites. À quand la vraie ?
Malik Cheklalia:- A Oran, on disait "Chadli
assassin"...
Malik Cheklalia:- A Oran aussi, ils ont tenté de
brûler la mouhafadha.
Seddik Aicha Mounira:- Des faux révolutionnaires, parce
que les vrais sont morts... Allah yerhamhoum
Malik Cheklalia:- Pourquoi faux
révolutionnaires, à ma connaissance personne n a demandé une fiche communale
pour le 5 octobre....des jeunes sont morts car ils en avaient marre . J'étais
moi aussi jeune à cette époque, je suis certes sorti mais avec des amis du
quartier nous nous sommes organisés pour stopper les fous qui voulaient brûler
tout ce qui était symbole de l'État. A Oran comme à Alger ou Tiaret, des
syndicalistes et des activistes ont tout fait pour que des usines et des écoles
et les bureaux de postes ne soient pas brûlés
Seddik Aicha Mounira:- Quand on est vrai
révolutionnaire on revendique on ne saccage pas, on ne détruit pas les biens des
pauvres citoyens, vous dites vous même vouloir les stopper, je ne généralise
pas je ne fais que répondre à M. Adjou
Malik Cheklalia:- Au fait, après les événements,
dans les universités ou les villes ont connu des martyrs et des torturés, nous
avons demandé une enquête sur qui a saccagé ... Les deux ligues des droits de
l’Homme nous avaient appuyé, mais Chadli avait décrété une loi amnistiant les
acteurs, les bourreaux et ceux qui ont saccagé. A ne pas oublier, que les
islamistes ont brouillé les cartes après le 5 octobre
Seddik Aicha Mounira:- Donc résultats faux
révolutionnaires...
Malik Cheklalia:- Oui les islamistes sont des
contre révolutionnaires
Ṣalaḥ At
Vuctru:- Le fleuve détourné .
Ali Mehadji:- Un véritable complot contre le
peuple
Ahmed Ghouati:- un complot contre le peuple
qui continue malheureusement !
Max Mia:- Ce que vous dites est partiellement vrai
car avec les souk el fellah les qasmat et mouhafada du FLN les R16 et 504 noirs
aussi sont passes au feu si ça n'est pas un message je ne sais pas c'est quoi
un message. voila mon témoignage aussi...
Kamal Guettala:- Le peuple a raté son RDV avec
son destin le 05 octobre 1988 .
Smain Boukerr:- On est toujours dans l'auberge
Mohamed Adjou:- Je parle de ce que j'ai
connu... Ce jour là j'etais avec mon ami Aissa Hammana et j'ai décidé de voir
directement ce qui se passait... Je suis descendu du village et emprunté la RN5
sur ma quatrelle... J'étais seul sur la route. J'ai été arrêté à Ziraoua par
une bande de jeunes qui avaient mis des branches d'eucalyptus en travers de la
route... L'un d'eux m'a demandé de klaxonner, j'ai dit que je n'en voyais
aucune raison... Il a menacé de bruler la voiture quand un autre jeune est venu
et lui a dit: "Wach bik ? Hadha Ammi Moh ! Khallih idjouz !" à ce
jour je ne peux pas mettre un nom sur son visage... J'ai continué ma route et
je n'ai vu que razzias sur un camion de batterie, un dépôt de semoule, les souk
el fellah etc... Je persiste et signe: il n'y avait aucun slogan, aucune
banderole, aucun mot d'ordre politique, aucun chef, aucune revendication... La
masse juvénile avait profité d'une éclipse inexplicable de TOUTE l'autorité
pour voler tout ce qui pouvait être volé... La récupération eut
lieu par la suite... Mais à l'origine c'était une curée favorisée par l'absence
de l'autorité et dont ont profité des jeunes gens (et des moins jeunes ) pour
se servir de tout ce qu'ils trouvaient à portée de mains... Cette pratique
s'est d'ailleurs généralisée et à chaque fois qu'éclate une émeute, c'est la
course au trésor... Un trésor rendu halal par les islamistes qui parlent de
"ghanima" arrachée au Taghout et excusable par les
"démocrates" qui se mettent toujours aux fenêtres des trains de la
contestation quand ils s'arrêtent, pour montrer que ce sont eux qui ont sifflé
leur départ...
Boudjemâ Lamri :- On était un groupe qui ne
dépasse pas les doigts d'une seule main on rapportait des informations
extraordinaires et parfois drôles et parfois loufoques par exemple ce vieillard
qui volait des sacs de semoule de souk el fellah ,d'autres voleurs remarquaient
ses allées et venues dans les buissons quand il voulait récupérer son butin il
n'a rien trouvé.
Et ces jeunes d'une ville près de la nôtre de laquelle on dépendait
administrativement rak aaraftha y'a si Mouh
Ces énergumènes n'avaient trouvé mieux que de forcer le portail d'une
dépôt d'une entreprise très connue dans la région. Leur fameux butin n'était
que… de la bière je dit bien el bira , la majorité des habitants étaient
saouls.
Najib Aloui:- Bonne lecture de ces
événements et de leur suite politique. Parfaitement d'accord avec vous.
Boudjemâ Lamri :- Comme je vous disait notre
groupe suivait chaque rapport sur les événements avec curiosité et anxiété.
Et les enfants insouciants jouaient comme des fous en traversant la route
soudain une voiture arrivait à une grande vitesse heurtait un gosse et le
projetait par dessus le capot tout ensanglanté le petite fût ranimé par le
conducteur qui était chirurgien.
Il nous disait qu'il voulait rentrer a Alger et il a failli être lynché
par des ivrognes du côté de Kadiria pour nous il parlait de Zirawa .il nous
suppliait de l'accompagner à l'hôpital de Lakhdaria , on avait tous peur .
Finalement j'acceptais moi et Rabah Mridja de l'accompagner, nous arrivions
à Zirawa nous trouvions des jeunes en état d'ébriété avancée et voyant l'enfant
tout en sang et inconscient ils nous cédèrent le passage beaucoup de jeunes que je
connaissais me saluaient de la main.
Heureusement le docteur trouvait des collègues qu'il connaissait se sont
bien occupés du gosse qui n'avait que quelques égratignures.
Au retour on était six dans la Passat que les parents ont ramené avec
eux.
Certes, ces événements ne sont que souvenirs lointains mais pour moi j'ai
vécu des moments difficiles ,imaginez qu'on était brutalisés .
Mohamed Adjou :-Boudjemâ Lamri... Tu peux lire le texte que
j'ai consacré aux vieux "insurgés" de la semoule en allant sur mon
blog: www.djebahia.blogspot.com ... Cherche: "nos victimes
d'octobre".
Boudjemâ Lamri:- J'ai lu attentivement de
(vict.oct.88) jusqu'à ((el haj s'en..allé) je peut vous dire très intéressant
,j'ignore ce site,moi je connais le vieux et vous aussi Allah yarhmou je ne
veux pas embarrasser ses fils : c 'est indécent, salut, je termine ce qu'il y'a
dans votre site.
Mohamed Adjou:- voici le lien vers
l'histoire des "victimes d'octobre":
http://djebahia.blogspot.com/.../nos-victimes-doctobre-88...
Mohamed Titouche:- C était.les prémisses des
printemps.arabes on a été. les premiers cobayes
Tayeb Mimouni:- Chapeau pour cette analyse,
mais la flibusterie n'avait pas été récupéré mais orchestré de toute pièce
Krimo Melfou:- Je confirme au niveau de Blida
! Aucun mot d'ordre lors du mois d'octobre dans sa première décade.
Monceff Slim:- Révolte des baskets Stan Smith
et chute des aswaks el fellah !!!
Moussa Ben:- "un peuple qui ignore son
passé est contraint de le revivre". Je crois les mêmes signes précurseurs
de cet événement sont d'actualité.
Mohamed Adjou:- vous voulez dire les "signes
déclencheurs" ... c'est à dire la crise au sommet que vit le pays et qui
ne se réglera que par sa transposition dans la rue...
Moussa Ben:- Tout à fait si Mohamed,
surtout le coût de la vie qui ne cesse de flamber
Benmehidi Sami:- Entièrement d'accord, et c'est
exactement comme cela que je l'ai vécu aussi.
Le mystère persiste sur le "pourquoi" qui se planquait derrière
la pseudo "révolution" en marche. Je travaillais alors à la
Gendarmerie (en tant que civil). Lorsque je quittais mon lieu de travail en fin
de journée, j'ai dit "A demain", aux Gendarmes présents. Ils m'ont
répondu : "Surtout pas ! Reste chez toi, demain". Je demande "Ah
bon... pourquoi donc ?"... "Parce que demain, ça va éclater !",
m'ont-ils répondu en riant...
On connaît la suite.
J'ai entendu bien sûr toutes sortes de scénario. Mais je ne connais
toujours pas la vérité, car il y en a eu une. C'est certain.
En tout cas, effectivement, cet événement tragique fut le déclencheur de
tout ce qui allait suivre, et je considère que les contrecoups continuent
toujours à faire leurs effets délétères.
Boudjemâ Lamri:- Sbah al kheir
Le jour où le cauchemar a commencé avait dit Alfred Hitchcock.
L'homme se réveillant brusquement d'un cauchemar doit précipitamment s’asseoir sur son lit ,raide comme un piquet et crier avait conclu ce
réalisateur.
Nous ; en se réveillant , on criait et on cassait tout sur notre passage.
Khaled Harrane:- Démythification salutaire.
Seddik Bentahar:- je regarde cela a travers la
même lucarne que toi cher ami. Bien à toi .
Halim Sahraoui :-On a vu des tisonniers roulant
Bmw mettre le feu la nuit au souk el fellah et pousser les jeunes à se servir.
Amar Miloudi:- C'est comme ça qu'on a raté le
virage de la démocratie .
Kamel Dahbi :-Sbah elkheir wa nharek zine mon
ami.
Je crois que c'est Napoléon qui a dit : " Une révolution, il y
a ceux qui la font et ceux qui en profitent".
J'ajouterai pour ma part que chez nous il y a surtout ceux qui la
concoctent, la manipulent et la récupèrent.
Abdelkader Alliche:- Entièrement d'accord avec ton
analyse pertinente.Les événements récents à Khemis Miliana sont ; je crois, une
preuve concrète que les ingrédients des événements du 5 octobre sont toujours
d'actualité. Des forces destructrices sont toujours là tapies dans l'ombre .
Wezna Aroun:- Merci pour Brel. Vous avez
comme à votre habitude bien analyse les choses.
Fatima Marouf:- Rabi yostor
Wezna Aroun :-Fatima Fatima Marouf ?????
Fatima Marouf :-Wezna Aroun j'ai écrit: que Dieu
nous garde d'un autre 5 octobre
Wezna Aroun:- Fatima Fatima Marouf Ok, je
n'avais pas compris votre commentaire. Ce sont toujours les enfants du peuple
qui payent les dégâts et nos enfants n'ont pas besoin de se faire tuer pour que
d'autres récoltent les lauriers. Effectivement, Allah yestar !!!
Fatima Marouf:- Wezna Aroun c est ce que je
pense aussi.
Najib Aloui:- Entièrement d'accord avec toi
!
Abderrahmane Arkoub:- Une des plus lucides analyses
de ces « événements d’octobre » !!!
Ce n’était pas « un chahut de gamins qui a dérapé », c’était pire, « un
non événement politique, déguisé en révolte populaire » !!!