Quand le FLN a été transformé en parti unique et en "appareil" dans les années Chadli, nous avions un fédéral très messaadiste qui agréait du tout venant comme coordinateurs de Kasma mais avait un œil et une oreille réservés à chaque militant...
Les adhésions y étaient minutieusement étudiées par ses soins et il n'était pas donné à n'importe qui de se retrouver militant du parti...
Je me souviens que dans les années 70, Boumediene qui concevait le FLN comme "Front" dans lequel se retrouvaient toutes les tendances politiques (sauf celles qui ne le voulaient pas) nous disait à une question sur le volontariat estudiantin et le militantisme que tout étudiant volontaire était un militant même sans carte d'adhésion...
Avec Chadli ce ne fut plus le cas et c'est en enlevant au FLN le statut de "Front" pour lui donner celui de "parti" (d'avant garde zaama) qu'on commit en réalité une OPA sur les grands principes de la Révolution car cela signifiait la fin de toute "pluralité" au sein du front et c'est de cette période et non de 1962 que date le "monopartisme".
On se rappelle que cette velléité de mise au pas avait déjà été dramatiquement vécue après le Congrès de la Soummam de 1956 et jusqu'aux résolutions du CNRA qui déclarèrent certaines de ses dispositions caduques...
Notre fédéral ne s'embarrassait ni d'explications ni de justifications pour refuser une adhésion ou pour désigner ses candidats aux différentes élections... J'en connais un bout parce qu'à l'époque, réputé "mouchawwech"
je n'ai jamais été admis dans les structures du parti et on me fit même beaucoup de misères dans ma carrière professionnelle...Les adhésions y étaient minutieusement étudiées par ses soins et il n'était pas donné à n'importe qui de se retrouver militant du parti...
Je me souviens que dans les années 70, Boumediene qui concevait le FLN comme "Front" dans lequel se retrouvaient toutes les tendances politiques (sauf celles qui ne le voulaient pas) nous disait à une question sur le volontariat estudiantin et le militantisme que tout étudiant volontaire était un militant même sans carte d'adhésion...
Avec Chadli ce ne fut plus le cas et c'est en enlevant au FLN le statut de "Front" pour lui donner celui de "parti" (d'avant garde zaama) qu'on commit en réalité une OPA sur les grands principes de la Révolution car cela signifiait la fin de toute "pluralité" au sein du front et c'est de cette période et non de 1962 que date le "monopartisme".
On se rappelle que cette velléité de mise au pas avait déjà été dramatiquement vécue après le Congrès de la Soummam de 1956 et jusqu'aux résolutions du CNRA qui déclarèrent certaines de ses dispositions caduques...
Notre fédéral ne s'embarrassait ni d'explications ni de justifications pour refuser une adhésion ou pour désigner ses candidats aux différentes élections... J'en connais un bout parce qu'à l'époque, réputé "mouchawwech"
Le Fédéral disait alors qu'il préférait nommer aux postes de responsabilité des personnes "elli ih'asseb'houm machi elli ih'asbouh"(auxquelles il pouvait demander des comptes et non qui lui demanderaient des comptes)...
Et quand par hasard le tamis laissait passer des personnes relativement propres, il actionnait ses commissions de discipline pour corriger le tir...
Cette histoire que je vais vous raconter est véridique...
Craignant un jour qu'un de ses militants n'en vienne à se faire une aura en dehors de celles qu'il était seul à conférer, il le convoqua et voici comment se déroula le "procès" ...
- Tu étais absent à la réunion de la cellule du parti le jeudi passé...
- oui... mon fils avait une forte angine, je l'ai emmené chez le médecin...
- tu fais donc passer ta famille avant le parti !... exclu !
Si je vous ai raconté tout ça c'est pour vous dire que l'emploi du dilemme cornélien ne date pas de l'affaire Chaabna... il fait partie des pratiques de nos gouvernants et constitue même un des moyens les plus usités pour la désignation des responsables...
C'est vrai que dans l'affaire Chaabna et considérant la personnalité de la recrue, on ne doit pas parler de dilemme cornélien mais de l'âne de Buridan tant il est vrai que si le concerné n'était pas astreint à répondre très vite au dilemme de l'auge à son algérien et du bidon d'eau français, il se serait laissé mourir sans choisir entre l'ambition d'être ministre algérien et le statut (confortable) de rester citoyen français ...
29/6/2020