mardi 25 février 2020

BOUMEDIENE, QUOI QU'ON DISE... 4ème PARTIE.


QUATRIEME  PARTIE

Il y’a une grosse confusion qu’on entretient très sciemment entre l’arabité, l’arabisme et l’arabophonie…

assimiler tout locuteur de l’arabe à un arabe est aussi malvenu que de dire de tout francophone qu’il est français…

Dire de tout arabe qu’il est arabiste est aussi faux que de dire que tout musulman est islamiste ou que tout chinois est communiste.

Mais ce sont des amalgames auxquels recourent avec beaucoup de calculs aussi bien les arabophobes  que les arabophiles…

Les premiers pour gonfler « l’adversaire » jusqu’au point d’insignifiance sachant que la densité de toute chose se délite proportionnellement à son volume et les seconds croyant à tort que la force de leur « clan» est proportionnelle à sa masse…

Boumediene n’a pas été seulement accusé d’arabité mais d’arabisme et certains milieux lui imputent « l’arabophonisation » du pays en cafouillant entre les trois notions, sautant de l’une à l’autre sans s’attarder sur d’autres preuves que leurs propres ressentiments.

Et, à force de répéter cette accusation qu’ils croient infamante, ils ont fini par s’auto convaincre qu’il a été responsable en moins de 15 ans de « règne » d’imprimer au pays une reconfiguration ethnolinguistique que des millénaires de brassages en tous genre n’ont pas pu réaliser.

Pour susciter le soutien à leur cause, ils vont très loin dans l’amalgame sans se rendre compte du ridicule de leur thèse qui défend l’idée que la langue peut influer sur les accointances politiques comme sur les gênes et sur la spiritualité de ceux qui la pratiquent…  Pas moins !

les pourfendeurs de l’arabité, arabisme, arabophonie supposés de Boumediène sont en réalité très peu nombreux et se recrutent dans une infime partie des partisans de la francophonie et dans une autre partie congrue du kabylisme activiste.

Ce rejet de l’arabe est d’ailleurs très mal expliqué… on parle parfois inefficienCe de cette langue « de poésie » et non de technologie… on parle de sa tyrannie sur les autres langues… on parle de sa fonction de porteuse d’une autre culture que celle du peuple algérien, on parle de sa fonction religieuse, on parle même de « bédouinité » de ses locuteurs… bref, on use de tous les prétextes pour la rejeter, oubliant la seule raison de l’adopter : celle du choix de la majorité du peuple … un choix qu’on peut qualifier de subjectif (rapport avec la religion), de populiste, d’irréfléchi, de suicidaire ou de n’importe quel autre qualificatif dont usent les « élites médiatiques » très promptes à parler démocratie mais qui demeure qu’on le veuille ou non un choix de la majorité de ce peuple. Du moins aux lendemains de la libération et un choix assumé par les leaders de la guerre de libération parce que mobilisateur et qui a été dûment consacré par les textes des organes de cette révolution, de la déclaration de Novembre au Congrès de la Soummam et aux résolutions des CNRA malgré la réserve et non le rejet des acteurs de la crise kabyliste appelée  à tort « berbériste » de 1949.

  Mais nous ne parlerons pas de ces controverses… nous nous limiterons au rapport qu’entretenait Boumediene avec l’arabe, l’arabité et l’arabisme pour dire d’abord qui s’il fut lui-même arabisant ce n’est pas par zèle mais par nécessité car cet homme ne devait pas avoir beaucoup de choix, comme tout « indigène » en matière d’écoles où se former hormis les écoles coraniques…

Par logique ensuite car il cherchait avant tout à se démarquer du colonisateur et devait se dire que ce n’était pas en frayant dans ses propres eaux qu’il allait pouvoir mieux comprendre et cultiver sa personnalité d’où son voyage initiatique à la Zitouna puis au Caire, ne pouvant trouver une autre langue qui le rapprocherait de ses origines, le berbère étant alors un vœu pieux… et l’étant resté, à ce jour.

Le choix de l’Arabe en prépondérance par rapport au français n’était pas aussi son propre choix mais celui de la Révolution libératrice qui devait concevoir que l’indépendance passait par le recouvrement de la langue d’avant l’occupation et la langue d’avant l’occupation n’était qu’on le veuille ou pas, qu’on l’admette ou pas, ni le latin, ni le grec, ni le tifinagh mais l’arabe.

Il faut reconnaître que l’arabe faisait unanimité chez tout le peuple algérien de souche autres qu’européenne car l’identité à l’époque ne se déclinait pas en termes de langue ni de religion mais en terme de simple géographie…
Je vais, dans ce qui suit, traiter très succinctement des trois termes de l’amalgame : arabité, arabisme et arabophonie en espérant que le débat qui s’ensuivra permettra un traitement plus détaillé.



11-    Boumediène et l’arabité.

Il y’a fort à parier qu’à aucun moment, le président Boumediene ne se soit senti génétiquement « arabe ».

Cet homme était trop intelligent pour croire que l’islamisation du pays aurait agi sur l’ADN de ses habitants.

Ses costumes, ses coutumes, son passé, son histoire, ses principes, ses discours, ses penchants, ses amitiés, ses positions, ses déclarations n’ont, à ma connaissance, jamais montré que cet homme croyait, pour lui-même et pour son pays, d’une autre viscérale et ombrageuse identité que l’algérianité.

2 – Boumediène et l’arabisme

Boumediène était trop fier des particularismes algériens qu’il portait avec une évidente arrogance pour entrevoir même virtuellement de se fondre dans le moule arabiste qui n’existe d’ailleurs que comme une vue de l’esprit car les « arabes » (terme qui reste à définir) n’ont jamais réussi à s’imposer une discipline de destin, de groupe, de projet ou même d’objectif à court terme.
Boumediène le savait… et connaissait les limites du panarabisme nassériste comme celles du baathisme.

Ses pourfendeurs ne peuvent pas ne pas reconnaître que cet homme était trop imbu de sa personne, de son pays, de son peuple et de son histoire et ses luttes pour accepter de s’inféoder et de les inféoder à d’autres idéologies que celle qu’il s’était donnée et qui ne pouvait souffrir de larbinisme ou de compromissions car il considérait certainement qu’ayant réussi à donner des leçons à l’OTAN elle n’avait de leçons à recevoir de personne et s’étant donnée en exemple, elle n’avait besoin d’aucun exemple à suivre.

Cette farouche indépendance, il l’avait d’ailleurs démontrée en se positionnant d’égal à égal aussi bien avec Nacer, Saddam que Fayçal, réussissant à ériger l’Algérie en pôle de décisions et non en exécuteur des politiques tracées ailleurs, au nom d’une fausse solidarité de classe, de races ou de religion…

C’est cette obsession à toujours être locomotive plutôt que wagon qui s’est opposée à la montée des trains en marche de toutes les idéologies existantes…
C’est elle aussi qui a incité le président Boumediène à inclure subconsciemment le terme « spécifique » même au socialisme imposé au pays par la configuration de son économie et par les promesses de justice sociale de la Révolution.

Cet homme a prouvé déjà, dans la Révolution, qu’il n’était ni un faire-valoir ni un sous-fifre en imposant sans équivoque son empreinte à ses pairs, n’acceptant ni compromis ni compromissions quand il s’agissait de défendre ses principes et c’est ce trait de caractère qui lui a valu de se propulser à la tête de la Révolution à laquelle il vouait une sacralité incompatible avec toute idée de confinement dans les seconds rôles.

Comment, avec pareil « complexe » pourrait-on croire que cet homme pouvait adopter le profil d’un lieutenant de toute cause et particulièrement de l’arabisme sous une quelconque de ses facettes, sachant aussi que cet arabisme n’avait aucune portée sociale mais constituait (et constitue encore) un tremplin pour ambitieux en mal de leadership ou pour clans et sectes jouant à qui dominera l’autre…

3-    Boumediène et l’arabophonie


Il est incontestable que les luttes menées par le peuple pour se libérer de la chape coloniale visaient au recouvrement des droits spoliés…

Mais il est tout autant incontestable que ces droits n’étaient pas seulement matériels… parce que la revendication des droits matériels motive les émeutes, pas les révolutions…

Ce qui a poussé le peuple à se sacrifier pour bouter la France hors de ses terres c’est avant tout le désir de recouvrer sa liberté et sa personnalité d’avant la conquête… et cette personnalité n’était pas ethnique puisqu’il n’a jamais été question d’une algérianité reposant sur l’ADN…

C’est cette vérité qui a conduit la grande majorité des cadres de la Révolution à combattre avec la même ardeur les envahisseurs comme les chantres de l’ethnicisme.

Et on a vu le front commun qui s’est constitué contre les tenants du kabylisme lors de la crise « berbériste » de 1948…

Pour ne pas trop m'éloigner du sujet que je traite, je me contenterai de citer cet élément clé de la personnalité algérienne que la Révolution œuvrait à recouvrer en mettant fin à la domination française : la langue véhiculaire en vigueur avant le débarquement de Sidi Fredj, c'est-à-dire l’arabe.

Boumediene ne peut pourtant décemment être accusé d’avoir favorisé cette langue alors que c’était son devoir et c’est en la négligeant qu’il aurait trahi le sacrifice des millions de combattants de la cause…

Et si sa politique d’arabisation lui a attiré les foudres des adversaires de l’arabisation, ce n’est pas pour autant qu’il a été dans les bonnes grâces des arabisants… les premiers l’accusant d’empressement, les seconds de tiédeur…

On peut en réalité, tout au plus, lui reprocher de ne pas avoir choisi une méthodologie susceptible d’enseigner un arabe plus efficace, plus moderne, moins bigot et plus orienté vers l’universalité mais ce reproche est injuste en considération de l’état embryonnaire dans lequel se trouvait cette langue à la libération et de la nécessité en ces temps là de la remettre sur rails et de la généraliser pour penser ensuite à la perfectionner… d’autant plus que l’analphabétisme quasi général faisait de « l’académicisme » une ridicule préciosité…

Le paradoxe c’est qu’on impute à Boumediène les errements postindépendance : l’aveu déplacé d’un Ben Bella jurant par 3 fois que nous étions « arabes » et l’importation de faux enseignants égyptiens véhiculant une langue chargée de bigotisme obscurantiste … alors que c’est Boumediène qui a mis un terme à cette dérive en arrêtant les frais du zaimisme benbelliste…

Il est une autre vérité que l’honnêteté intellectuelle devrait admettre, c’est celle du peu d’empressement de Boumediene à se débarrasser du butin de guerre que représentait le français, en dépit de l’empressement des caciques à arabiser tout et tout de suite… Son ordonnance sur l’enseignement date de 1976 mais ne connut son application qu’après sa mort, en 1980 sous l’exigence empressée des caciques du FLN et il est certain qu’il ne la voyait plus d’un bon œil puisqu’il avait chargé en 1977 Lacheraf des questions d’enseignement, certainement avec l’idée qu’il revoie la copie.

Mais les mémoires sont trop courtes ou…trop orientées… et c’est Boumediene qu’on rend responsable des opérations : « arabisation de l’environnement » qui a tout juste changé Sétif en Stif et Skikda en Soukeykida, fait traduire « cafétéria » en « maqhateria » à Tizi Ouzou et « la nuit du loup-garou » en « leilet edhib garou » par une présentatrice de télévision…

Ce zèle ridicule date en réalité des années 80 et se voulait gage du pouvoir de l’époque de déboumediénisation donné aux arabistes et aux islamistes dont tout le monde connaît la profonde haine qu’ils vouent à Boumediène.

Les mémoires sont trop courtes ou cyniquement orientées aussi quand on impute à Boumediène le recul du français dans l’enseignement scolaire et universitaire alors que les décisions instituant l’école dite « fondamentale » et l’arabisation des cours de technologie datent de la période de déboumediénisation comme toutes les mesures qui ont favorisé la généralisation des arabiste-ries ( ala wazn « fumisteries »).



LE DEBAT
Assia :-  C'était du folklore sérieux avec cet homme
Malika2 :- Pas convaincant et pas convaincue. Boumediene a fait un coup d'Etat pour accéder au pouvoir et a utilisé l'Islam et la langue arabe comme instruments de son autoritarisme contre le peuple algérien et sa pluralité.
Zoheir:- J'aimerais bien connaître le coup d’état dont est accusé Houari?
Malika2 :-Vous niez les faits historiques ? Vous préférez le terme "putsch"? 
https://www.youtube.com/watch?v=5cYiWPmUeto
YOUTUBE.COM
Réactions des Algériens après le coup d'état de Boumediene
Zoheir:-Non pas de gros «maux» juste la vérité madame si c'est possible ....
Malika2 :- ???
Borhan:- je peux vous faire voir des centaines de vidéos favorables à Boumediene... ce n'e sont pas les avis à chaud de 10 personnes qui pourront déterminer quoi que ce soit...
Aich:-Le premier putsch n'est pas l'oeuvre de Boumedienne, mais celui organisé contre le choix de l'urne en mai/juin 62 à Tripoli, les auteurs sont connus.
je rappelle qu'il a lui-même échappé à deux tentatives d'assassinat et à un coup d'état… c'est vous dire que ces actions répondaient à des impératifs d'ambitions personnelles de tous les dirigeants algériens,  il ne vous échappe pas que le climat délétère qui régnait au sein du GPRA et de toute la classe dirigeante d'alors était presque un JEU CONVENU.
Boumedienne était le meilleurs puisqu'il avait gagné presque à tous les coups sauf contre son empoisonnement...
Malika2 :- Je suis d'accord avec le début de votre commentaire. En effet les luttes entre les différentes personnalités de la révolution algérienne ont existées dès la construction de l'Etat algérien. Je ne suis pas pour Ben Bella dont je connais le parcours et les méfaits. Ce n'est pas une raison pour nier LE COUP d'ETAT de Boumediène ! Et pour moi, non Boumediene n'était pas le meilleur et l'histoire l'a démontré. La seule qualité que je lui trouve c'est de ne pas avoir utilisé les biens et les fonds publics à son propre bénéfice et à celui des siens, contrairement aux autres tenants du pouvoir.
Zoheir:- Benbella parcours et méfaits ? Madame on a affaire à des Humains qui ont fait une Révolution et non des anges....
Borhan:- Malika2,  vous dites péremptoirement: "Boumediene n'était pas le meilleur et l'histoire l'a démontré".. d'abord je n'ai pas dit qu'il était le meilleur car je n'ai tracé aucun tableau comparatif... ensuite, je pense et vous ne pourrez que m'approuver, que l'Histoire n'a rendu aucun verdict... je pense que par "Histoire" vous sous-entendez "les histoires" et dans ce cas je vous approuve.
Selma :- Vous semblez omettre que c'est Boukharrouba qui a installé Ben Bella à la tête du pays, après avoir écarté des figures à la légitimité longue comme le bras! 
Pourquoi ne parlez-vous pas de notre langue, la véritable, celle que l'on parle lorsqu'on va acheter un kilo de pommes de terre? C'est ça notre état avant la conquête ottomane pas l'arabe de moutanabbi! La crise identitaire aurait dû être jugulée à son époque au lieu de bourrer le crâne des jeunes et de briser des destins car l'université devenait arabophone... Quant à la supposée égalité entre Nasser et Boumediene, elle n'existe que dans les esprits romantiques.
Zoheir:- Le courant qui a refusé les accords d'Evian avait à sa tête l'armée des frontières et beaucoup d'illustres Hommes de la Révolution dont Ferhat Abbès .....et aussi un des organisateur de cette Révolution Ahmed Benbella ....on ne peut l'ignorer
Aich:-Selma Djebbar,  L'arabe en Afrique du nord ne date pas de l'époque ottomane mais du 7ème siècle, 
Quant à votre langue d'avant la "conquête Ottomane" elle était de l'Arabe classique et de diverses langues orales berbères.
Pour son égalité avec Nasser tout dépend de l'époque considérée..
Au départ, Nasser était un leader incontestable dans le monde arabe et musulman, il y a même un courant politique et idéologique qui porte son nom, le Nassérisme.
puis vint la période suivant l'intervention de Boumedienne à l'ONU et la nationalisation des hydrocarbures où il a su faire oublier Nasser et s'imposer comme une personnalité incontournable et incontestée.
Selma :- Aich,  Borhan a parfaitement saisi le message que porte mon commentaire s'agissant des langues vernaculaires.
Je parle bel et bien de la langue algérienne qui fait partie de ce qu'on appelle timidement le "maghrébin". Il ne s'agit pas d'une opposition entre arabophones et amazighophones, n'étant ni l'un ni l'autre... Mais "algerianophone". 
Quant à Nasser oui il avait la main mise sur la région en effet grâce au culte que les dirigeants d'Afrique du Nord lui vouaient. En même temps il a soutenu notre révolution alors ils lui en devaient certainement une. 
Quoi qu'il en soit, et quoi que vous pensiez de Boumediene, je rappelle que Nasser a laissé derrière lui le Nassérisme et Boukharrouba? Le khourbisme 
 Bon j'avoue elle était facile celle-ci! Il a accompli des choses certes!
Khalad :- Et bien la langue des Algériens est bel et bien l'arabe ! Et quand je m'en vais faire mes emplettes, chose rare, et ben je m'adresse à mon épicier à peu près en cette teneurاعطيني كيلو بطاطا" et je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas de l'arabe !
Mikette :- Merci de remettre les pendules à l'heure
Borhan:- Selma, ... Je parle de langue véhiculaire... Pas de langues vernaculaires pour ne pas dire dialectes...
Selma :- Une langue est un dialecte qui a une armée. J’espère que vous ne faites pas partie de ceux qui méprisent leur propre langue maternelle...
Étant linguiste... une langue est tout simplement le ciment qui lie une nation, surtout dans notre configuration historique et notre organisation politique plutôt divisée en divers royaumes ou principauté selon les époques...
Borhan:-Selma,  Je n'ai ni à mépriser ni à aduler une langue... j'en use quand je peux... sinon je passe mon chemin.
Selma :- Borhan, oui c'est une façon de voir les choses moi je l'adule ma langue...
J'ajoute que c'est toujours un plaisir de vous lire.
Borhan:-Selma,  merci... moi je ne tire aucune fierté de ce dont j'ai hérité malgré moi...
Zoheir:-
واش بيهم تاني اخلطو وجلطو بكلمات لا يفقهون معناها.....تبقي حاير
Borhan:- Malika3... Le "coup d'État" , j'en ai largement parlé il me semble... Quant à l'islam et à la langue arabe, il me semble qu'ils s'étaient imposés à ce pays 14 siècles avant Boumediene...
Malika2 :- Le problème n'est pas l'arabe mais le fait que la langue tamazight, bien plus ancienne que l'arabe en Algérie ait été INTERDITE par Boumediene. Vous pouvez refaire l'histoire si vous voulez mais cela vous empêchera d'avancer et de construire un avenir durable.
Ma grand-mère maternelle qui n'a jamais vécu ni été ailleurs qu'en Algérie ne parlait que le kabyle et elle était loin d'être la seule. Et un de mes oncles a été arrêté en plein Alger (années 70) parce qu'il parlait sa langue maternelle, le tamazight, pas celle des Egyptiens de Nasser. Enseignants amenés à grand renfort (avec leur vision de l'islam, celle des frères musulmans) et qui ont diffusé leur idéologie à toute une génération...
Borhan:- Malika3,  vous dites n'importe quoi...
Borhan:- c'est Ben Bella qui a négocié avec Nasser l'envoi des enseignants égyptiens supposés atteints du virus des FM... Boumediène met fin à son règne... Ben Bella retrouve grâce à vos yeux et Boumediene est accusé des turpitudes de Ben Bella et voué aux gémonies... et quand vous osez écrire en majuscules que la langue thamazight (je n'en connais que les variantes chaouis, targuie, mozabite et kabyle) a été INTERDITE, vous oubliez que le Kabyle était la SEULE LANGUE VERNACULAIRE DU PAYS a avoir une chaîne de radio…  donnez moi un seul texte signé par Boumediene ou par n'importe quel autre responsable, interdisant l'usage dans la rue des dialectes locaux ...
Toufiq :-  Malika3,  Boumediene a crée la filière tamazight à la fac centrale et y a nommé Mammeri comme responsable. La filière a dû être fermée par manque d’étudiants.
Aich:- Malika3,  La langue amazigh n'a jamais existé, donc elle n'a pu être votre langue maternelle et encore moins être plus ancienne que la Langue arabe.
Dahmane :-  Ce que je ne comprends pas, c’est certain donneur de leçons sur l'histoire du Maghréb  et qui n'est même pas capable de faire des recherches sur l’arbre généalogique de sa propre famille
Merieche :- J'ai pas aimé le terme ‘‘imposés’ concernant l'arabe et l'islam, je préfère « adoptés » par les berbères de l'époque..
Borhan:-Merieche,  je n'ai pas dit qu'ils furent imposés (même si...) mais qu'ils s'étaient imposés... la nuance est quand même de taille.
Merieche :- Oui maintenant je comprends.
Omar :-ماسينيسا الخائن وكيل روما في الجزائر كان يتكلم الفينيقية التي هي دارجتنا العربية التي عمرها أكثر من 37 قرن اليوم يعني كفانا من القول أن اللغة العربية جاءت مع المسلمين الفاتحين، لا داعي لتزوير التاريخ، اﻷماعيزية ليست لغة، اللهجة القبائلية الزواوية أتت مع الوندال من أوروبا الشرقية و خاصة من بلغاريا

Omar :- كل شيء واضح هنا


Omar :-

Borhan:-
يا سي عمر الفينيقي... إن الموضوع يخص مواقف هواري بومدين من العروبة و القومية العربية و التعريب و لا علاقة له باللغات المتداولة في الجزائر على مر العصور و الازمنة... شكرا.
Omar :-شوف واش كتبت مليكة الفوق تفهم  رديت عليها ماشي عليك اﻷخ
Borhan:- Assia ... Je ne peux commenter votre avis... Ma f'hamtouch.
Assia :-  Pourtant simple
Borhan:- Assia, Allah ghaleb, c'est certainement moi qui ne suis pas capable de comprendre votre trait d'esprit... je m'en excuse.
Assia :-  Boumediene a réinventé un folklore hybride, qu'il a organisé sous la protection de Moscou et de certaines castes françaises, pour la plupart émargeant dans les services secrets de leur pays
Borhan:- Assia, c'est encore plus flou... dites les choses plus simplement si vous voulez que je vous comprenne... protégé par Moscou et appuyé par le SDECE... Faut être un virtuose en politique pour pouvoir slalomer entre pareils antagonismes !... balak thani dans son "hybridité", il aurait enfourché le Mossad en faisant flotter le drapeau jaune du Hezbollah... tout est possible avec cet homme !
Assia :-  Ne vous voilez pas la face, regardez ce que nous sommes maintenant que Moscou est rentré dans les rangs du libéralisme.
Assia :-  Et aujourd'hui beaucoup de choses se décident pour nous depuis Paris.
Borhan:-vous écrivez "maintenant que Moscou..." et "aujourd'hui beaucoup de choses..." Je ne situe Boumediène ni "maintenant" ni "aujourd'hui"... mais du temps où il était de ce monde au siècle passé... Et je continuerai à me voiler la face, face à ceux qui veulent à tout prix lui faire dire et faire ce qu'il n'a pas dit et n'a pas fait parce qu'ils sont capables de l'accuser d'avoir détruit les tours jumelles et tué Diana...
Assia :-  C'est ce qu'il a semé en prenant le pouvoir par la force, et c'est mon dernier mot concernant cet usurpateur.
Borhan:- Assia ,  vous n'avez apporté aucun élément nouveau au débat... vous avez proféré des accusations sans preuve... merci quand même d'avoir donné votre avis.
Assia :-  Je suis une femme de parole, pas un mot de plus.
Borhan:- je compte 11 mots de plus...
Assia :-  Vos calculs ne sont pas, ne peuvent pas être, comme les miens, je suis scientifique, je me situe entre les causes et les effets en général, et je ne passe la brosse à quiconque, personne physique ou autre, je raisonne, je ne vante pas, ni les morts ni les vivants, je noue des relations concrètes, positives, avec mes étudiants, mes collègues de recherche, mais amis dans ce réseau, j'écoute ce qui est sensé, qui peut projeter sur des futurs intéressants, j'ai dit ne plus revenir sur le sujet de votre publication, et je n'y suis revenue, je suis une femme de parole, je l'ai appris de mon père, qui était scientifique aussi.
Borhan:- Assia -  à lire vos commentaires sur le sujet que nous débattons, je ne trouve pas cette scientifique que vous décrivez mais bon...
Assia :-  Nous travaillons d'arrache pied sur l'intégration d'un compartiment IRM, facebook est un loisir
Assia :- Agréable soirée, M. Borhan !
 Borhan:- Assia,  merci Madame... bonne soirée à vous aussi... C'est vrai que FB est un loisir...sauf que quand on parle d'un sujet aussi sérieux que le nôtre ce n'est pas comme quand on fait une partie de scrabble...
Assia :-  Je préfère le jeu d'échecs, c'est plus reposant
Sami:-Excellente analyse !
Borhan:-merci Sami.
Zoheir:-
جاك رونفور
Sami:-Le débat est posé, pour une fois, sur des bases saines. Alors, on ne va pas se plaindre, et effectivement, ça vaut le coup n'3ewnouh !
Borhan:-Zoheir ... j'en aurai besoin... j'entends déjà le cliquetis des boucliers qui se lèvent...
Zoheir:- Sami, انا 5ليتر دو زيت سينو نكون مع الجميلات الفرنسيات الكارهين ابومدين الجزائري
Borhan:- Il en est qui renient leur pays en se choisissant une autre nationalité mais qui sacralisent zaama un parler... je ne sais pas, très franchement, qui de la patrie ou de la langue mérite le plus d'égards...
Pat :-  Très bien argumenté comme toujours, bravo ! Pour ceux qui ont la mémoire courte c'est bons de le rappeler. Mais il se trouve que les plus difficiles à convaincre sont souvent des jeunes de moins de 40 ans conditionnés par quelques idées reçues.
Lamri :- Tout d'abord merci Ssi Mohamed de nous donner l'occasion de débattre sur cet homme. Je pensais sincèrement que Boumediene était mort, mais à lire certains commentaires on croirait qu'il s'agit d'un vivant que certains dénoncent pour tout ce dont souffre le pays aujourd'hui.
Boumediene le raciste, le criminel, le putschiste et j'en passe.
Même les morts n'échappent pas à notre haine. Et si on s'occupait des vivants ? Ce ne serait pas mieux ? Tous les traîtres qui nous narguent à visages découverts et tous les maux qui rongent l'Algérie depuis de longues années : le tribalisme, le népotisme, la corruption, le vol, la rapine; l'injustice, etc...Boumediene est mort et il ne commettra aucun autre délit, aucun autre crime. Il est mort !!!
Mikette :- Bien dit
Toufiq :- Magnifique, comme d’habitude. Un seul reproche, le fait de ne pouvoir partager cet excellent argumentaire.
Borhan:- merci... je vais de suite régler ce problème.
Borhan:- c'est fait !
Mounira :-  Excellent comme d'habitude
Rafik :- Khoya rouji ! Je ne vais pas y aller par quatre chemins. 1996, je me rends chez un ami "kabyle". Sa vieille mère m'ouvre la porte et nous restons face à face un long moment sans pouvoir nous dire déjà quelque chose pour pouvoir nous comprendre. Je lui demande plus tard, wach la3djouze ne parle pas arabe ? -non. Ou kifach rahi dayra avec la télé, la radio ? - bah, elle regarde les images... (!!!)) Et ça, ni je le comprends, ni je le pardonne. Comment accepter ya 3adjaba, qu'une native de l'Algérie, indigène ta3 sah, autochtone de ses montagnes n'arrive pas à regarder la télé avec des programmes qu'elle peut suivre et comprendre ! Gouli kifach!!!
Borhan:-l'arabe classique est difficilement compréhensible par la chaouia, la targuiya, la chenouiya, la m'zabiya, la 3amriya, la nayliya, la djaadiya et pas seulement la kbayliya... et s'il fallait que la télé parle toutes les langues du terroir, on devrait créer autant de chaînes que de villages... pour l'anecdote, un jour la vieille femme à mon oncle était toute ouïe devant le bulletin météo, quand cheikh Azzouz eut terminé, ma mère qui était distraite lui demanda quel temps était prévu pour le lendemain et khalti Aicha répondit: "rahou igoul sahou'e, ça fait negguedrou n'rouhou n'lagtou ezzebboudj "(1)... ma mère qui en doutait un peu vu le ciel sombre lui dit: "wine sma3ti hadh el kh'bar ?"(2) ... "Akhah ! répondit khalti Aicha, ourass Sidi Athmane el ghali ghi echikh Azzouz elli gal: "fi baqi el watan"(3)... Cette pauvre femme suivait toujours le bulletin météo et attendait les prévisions pour "baqi el watan" parce qu'elle pensait que c'était dans "le reste du pays" que nous habitions... 1-il dit qu'il fera beau... nous pourrons aller ramasser les olives...2-où as tu entendu cette nouvelle?...3-Sur la tête de Sidi Athmane le valeureux que c'est Chikh Azzouz qui a dit "dans le reste du pays".
Rafik :- C’est encore pire...  Khaf Rabbi !
Akhzi chitane ! Toub l'moulak ! Taqi Allah !...
Borhan:-Rafik, ne descendez pas plus bas que ça: "s'il fallait que la télé parle toutes les langues du terroir, on devrait créer autant de chaînes que de villages..." l'anecdote c'était juste pour illustrer cette vérité.
Borhan:-Rafik,  ce qui est certain c'est qu'avec une chaîne unique parlant kabyle pour que la mère à ton pote puisse comprendre ce qui se raconte, on aurait empiré la chose... si avec l'arabe 20% des vieilles dames comprennent 15% de ce qui se dit, avec cette chaîne il n'y'aura que 5% à comprendre 70% de ce qui se dira... et puis... faut remplir le programme et c'est pas évident... déjà avec l'arabe et tout le peuple du mouhit au khalidj et nous ne trouvons pas suffisamment de films et docu pour remplir la journée... qu'est ce que ça aurait été avec le kabyle !...
Rafik :- Oui oui. Tu peux justifier comme tu peux.
Borhan:- Rafik,  ya radjel corrige un peu ton langage... je n'ai commis aucun délit pour avoir besoin de me justifier... et surtout pas devant toi !
Rafik :-  Ya rien de méchant dans ce que je dis. Ni personne qui te pousse à te justifier... Tu as ton avis et les autres le leur.
Rafik :- Makalah t3arechelna
Pat :- Ce problème n'est pas spécifique à l'Algérie ça existe partout dans le monde où la population de certaines régions parle une langue différente de celle utilisée à la télé. Je peux vous citer l'Alsace, la Bretagne où la Corse. Les gens ne comprenaient pas tous le français. Il a fallu du temps.
Rafik :-  Du temps pour ? Pat !
Pat :- Du temps pour résoudre ce problème : apprendre leur langue nationale et créer des chaînes de TV régionales.
Rafik :-  Quels sont les critères pour définir/adopter une langue nationale ? (Et ceux retenus en 62 principalement)
Borhan:-ceux retenus en 1962 ont été imposés par les principes et les textes de la Révolution qui venait de terrasser le colonialisme...
Rafik :- Pour justifier une unité nationale oui. Mais après ?
Nasr-eddine :-  Après c'est toute une mutation ....
Borhan:- vous avez posé la question pour 1962... j'ai répondu... pour la suite, je peux juste vous dire que si l'équilibre démographique bascule en faveur des chinois, l'APN devrait devenir à majorité chinoise, le président serait chinois et un amendement à la constitution pourrait imposer le chinois comme langue nationale...
Rafik :- Qui parle de majorité ou d'hégémonie? Temtem les "grands" mots !
Borhan:- Rafik, c'est toi qui fait la distinction entre majorité et hégémonie... les règles de la démocratie sont claires... les résolutions sont votées et celles qui obtiennent une majorité dans les suffrages exprimés sont appliquées... ou bennbi salat ennass... on essaie parfois de mettre quelques balises mais pour la forme... ainsi dans la constitution de Boumediene il était dit qu'aucune révision constitutionnelle ne peut toucher à l'irréversibilité du socialisme et dans la dernière de Bouteflika qu'on peut tout changer sauf quelques principes et entre autres, la langue arabe en sa qualité de langue nationale...
Rafik :- On aura perdu 50 ans en cours de chemin...
Borhan:- Rafik,  je n'y suis pour rien... ana je suis venu discuter du rapport qu'avait Boumediene avec l'arabité, l'arabisme et l'arabophonie... machi de la manière de préparer les escargots ou de l'art de faire un dessin aux hachures...
Rafik :-  Discuter c'est trop dire quand même. On va inventer un nouveau verbe plus adapté : indiscuter.
Borhan:- vous pouvez discuter tout votre soûl de n'importe quel sujet... je suis juste un peu logique avec moi-même... quand on s'éparpille on risque de ne plus pouvoir se ramasser... et puis, un débat obéit à une discipline... machi soug ... c'est tout !
Rafik :- Pas quand on assène ses théories comme la vérité absolue. Je respecte cependant la construction et l'argumentaire. Achnou ya d'autres échafaudages qui tiennent aussi.
Borhan:- défendez les !
Rafik :-  Est-il vrai qu'il était mal vu de parler kabyle dans les années 70 ou pas ?
Borhan:-makache men'ha... j'étais lycéen à Tizi et ça parlait kabyle partout... je me souviens même d'une campagne électorale pour les communales devant le "Novelty"... elle était animée par Tayebi Larbi qui a parlé en arabe certainement parce qu'il ne connaissait pas le kabyle et par le wali de Tizi à l'époque: Sid Ali Ghazali... celui la a fait tout son discours en kabyle... je me souviens même de ses harangues: "wana yevnoun likoulette, votid fellas !... wana yevnoun iverdhen, votid fellas !..." Il est vrai que dans les classes de français, d'arabe ou d'anglais on interdisait aux élèves de parler kabyle mais on leur interdisait l'usage de toute autre langue que celle qui leur était enseignée... cela faisait partie de la pédagogie...
Rafik :-  Faudra demander l'avis des Kabyles (ou autre) sur la question.
Borhan:- Rafik, je vous parle en tant que témoin vivant ayant vécu cette période... si vous mettez en doute ma parole, alors ne me questionnez plus !
Rafik :- Bla z3af akhina. Vous avez été témoin d'une chose. Il y'en a peut-être qui ont été témoins d'autre chose. Hada makan !
Borhan:-Zid bezyada, vous devancez toujours les choses... je parlerai dans une 5e partie des rapports de Boumediène aux cultures locales dont ses rapports avec le kabyle... et puis sachez qu'en ces temps là il existait 3 chaînes de radio... la chaîne I qui parlait en arabe, la chaîne 3 qui parlait en français et la chaîne 2... devinez en quoi elle parlait ...
Rafik :- En langage démagogique ??
Borhan:- Rafik, je ne sais pas ce que c'est... il était tout à fait naturel que les chaînes de radio développent les sujets en se conformant aux balises imposées par le régime qui, il faut le rappeler (et nous en avons largement débattu) était un régime de parti unique (quoique le terme de "parti" n'est apparu qu'après 1980...)
Rafik :-  Je garde un avis différent. Bien que je comprenne la nécessité d'une langue unique ou prédominante pour défendre l'intégrité du territoire lors de la Révolution. Je comprends également l'inadaptation ou l'absence de structure/logistique pour développer les spécificités locales. Cependant, je considère comme une perte ces 50 années passées tout comme les vies perdues pour ces causes. Pour rien, vu qu'au final, la revendication légitime a eu gain de cause. On aurait pu éviter tout ça. Le pire reste la perte du patrimoine culturel dont le vecteur reste l'oral.
Borhan:- Rafik,  je suis tout à fait d'accord avec vous ; j'exclue juste les manipulations en me disant que si les énergies consommées en revendications avaient été exploitées en construction de cette langue (ou de ces langues), on n'en viendrait pas 50 ans plus tard à revendiquer son officialisation alors qu'on ne sait même pas en quels caractères on devrait l'écrire... et ce n'est pas Boumediène qui en est la cause...
Rafik :-  À qui profite l'amalgame ou la manipulation ? Je te rappelle qu'il existe un haut commissariat à l'amazighité rattaché à la présidence. Serait-ce si compliqué de prendre position et de trancher pour un homme politique ou un gouvernement ?'
Borhan:-ce n'est plus une affaire de politiciens... c'est une affaire de techniciens... ce n'est pas le gouvernement qui dira qu'il faut utiliser les lettres tifinagh ou arabes ou latines... toute décision sera frappée de suspicion... nous sommes des "arabes" et nous nous connaissons très bien...
Rafik :-  Wach khasso tifinagh. À la limite c'est un faux débat
Borhan:- c'est toi qui l'as mis sur le tapis... je considère pour ma part qu'une langue s'impose d'elle-même quand elle arrive à "maturité" et que tout ce qui l'entoure n'est que surenchères de part et d'autre...
Rafik :-  Langue, dialecte... Ya surtout de la surenchère et bcp de mauvaise foi.
Borhan:- et si tu veux un avis qui n'engage que ma personne, je suis pour que l'arabe soit transcrit en lettres latines... ils nous ont volé les chiffres, nous nous vengeons sur les lettres...
Borhan :- Rafik, la définition importe peu... langue, dialecte, patois... ce qu'il faut savoir c'est ce que nous voulons en faire... si c'est un patrimoine culturel que nous voulons conserver, c'est une chose... si c'est une langue qu'on veut rendre véhiculaire c'est autre chose...
Rafik :-  C'est le discours des anti,  ça !
Borhan:- non... c'est le discours de raison...
Rafik :-  Et voilà ! C'est à qui mieux mieux pour caser le mot vérité en premier ! Chouf a si Borhan. Ce genre d'argument infondé érigé en dogme, de suspicion maladroite instillée et surtout de position fossilisée ma bkalouche !
Borhan:-Rafik,  je ne vois pas de quel argument vous parlez... djabli Rabbi vous ne me lisez pas...
Rafik :-  L'énergie d'un pays est dans sa diversité. Diversité que certaines études confirment comme vecteur d'innovation. Le moule, kima ta3 li bote plastik, c'est bon, on a déjà essayé, c'est pas terrible.
Borhan:- ainsi soit-il...
Houali :- Beaucoup de veilles y compris ma mère âgée de 87 ans ne connaissent un mot en Arabe.
Atika :- Borhan -  Je ne suis pas fan de Boumediene pour différentes raisons, mais je trouve ton analyse très pertinente, et ton argumentaire bien difficile à opposer sauf pour ceux qui sont animés de mauvaise foi ou de...cécité !
Borhan:- Atika... je peux comprendre qu'on soit contre Boumediène ou sa politique... il y'a bien des gens qui ont été contre le Prophète ou qui contestent même au Bon Dieu son existence... mais l'honnêteté intellectuelle doit nous imposer de ne pas inventer de fausses accusations pour nous donner raison.
Atika :- Tout à fait d'accord
Khalad :- Est-il beau ce texte ! C'est vrai que cette fameuse arabisation a été un peu faite à la hussarde mais voyons, on parlait arabe depuis des siècles quand même ! C'est vrai qu'il y 'avait des îlots berbérophones mais ils rétrécissaient par la force des choses l'arabe étant la langue dominante.
Malika2 :- "Il faut reconnaître que l’arabe faisait l'unanimité chez tout le peuple algérien de souches autres qu’européennes car l’identité à l’époque ne se déclinait pas en termes de langue ni de religion mais en terme de simple géographie…" je ne sais pas si il faut rire ou pleurer à la lecture d'une telle contre-vérité. Je ne suis pas anti-arabe mais je suis pour la reconnaissance de la pluralité de l'Algérie, la restreindre à l'arabité est une erreur grossière : que faites-vous de la méditerranée, de l'Africanité ? (je n'ose parler de la berbérité au risque de me faire traiter de mots infâmants) Quelle tristesse!
Borhan:-Essayez d'abord de me lire avant de hisser les étendards populistes des "identités brimées"... je vous défie de me citer une seule phrase où j'aurais inclus l'arabité comme constituante de l'algérianité (alors qu'en réalité on ne peut la nier)...
Borhan:- Malika... Vous pouvez pleurer toutes les larmes de votre corps que vous ne me ferez pas changer une virgule à mon texte ... Je pense que vous vous êtes placée sciemment sur un autre plan que le mien pour des raisons que vous devez connaître... Je parle de la langue arabe et VOUS LE SAVEZ... Vous vous insurgez faussement en parlant de mediterranéité, de berbérité, d'africanité... Zidi la vandalité et la romanité puisque vandales et romains eurent à faire de longs séjours chez nous... Vous emmenez le débat loin du sujet... La mediterranéité et toutes les autres teintes de notre personnalité ne sont pas, à ma connaissance, des langues parlées ni écrites... Recentrez le débat et on se comprendra certainement mieux...
Nasr-eddine :- "Depuis 1962 l'Algérie souffre d’un grave problème d’identité. Alors que les deux pays voisins avaient pu conserver des repères d’identité (beylicat et sultanat), notre pays a vu ces repères gommés par la colonisation : ni le souvenir du falot dey d’Alger, ni l’épopée brillante, mais vaine d’Abdelkader ne représentaient d’ancrages forts dans l’histoire à une entité réduite à l’état de « département français ». 
Le nom même d’Algériens était annexé par les colons. Le seul repère, nominal et réel des Algériens fut de se considérer comme musulmans.
L’importance du lien de l’islam à la langue arabe pouvait déjà faire augurer de l’importance qu’y prendrait la question de l’arabisation.
Notre société n’eut pas l’occasion de se prononcer sur elle-même comme cela était prévu par les accords d’Évian en 1962 : des coups de force militaires placèrent Ben Bella, puis Boumediene au pouvoir.
De ce fait, ce pouvoir est en carence de légitimité, ce qui ne lui permet pas de représenter le pôle d’unité qu’il devrait être dans un pays marqué par de grandes différences ethniques, linguistiques, régionales, sociales et idéologiques.
Cela le conduit à rechercher cette légitimité dans des pratiques démagogiques flattant le nationalisme et l’islamisme.
Le pouvoir de l'époque avait trouvé une relative unité dans son opposition à la France. Pour ambivalente qu’elle soit, cette opposition est constitutive dans la mesure où la nation moderne a été forgée dans le moule politique, administratif et culturel français.
La place importante de la langue française à divers niveaux de la société en est une marque à laquelle s’applique aussi cette ambivalence.
Le pays est donc traversé par une grande tension entre l’entité arabo-islamique et l’entité occidentale, divisant groupes et individus.
Elle aboutit sur le terrain à des oppositions sociales, la langue (française ou arabe) devenant alors un enjeu dans les luttes pour le niveau de vie et le pouvoir.
La situation linguistique y est compliquée par la dualité entre langue arabe écrite et langues parlées (arabes et berbères) qui, laissées de côté, voire combattues par le pouvoir, deviennent, par leur statut, le symbole d’un mépris de l’être algérien, autrefois par les colons, puis par les tenants du pouvoir.(A.A)
Borhan:-c'est de toi Nasr-eddine ?????? Je ne te reconnais vraiment pas ya khouya !
Nasr-eddine :- C'est de mon oncle Abdelkader vivant en Belgique. Laisse venir les ...
Nasr-eddine :-Pourquoi tu ne me reconnais pas? Je te suis bien et par mon commentaire j'adhère complètement à ton post et surtout a ton analyse. Mais surtout n'oublions pas qu'autour de feu Boumediene pas mal de tensions existaient et je pense que mes prochains commentaires vont tourner surtout autour des rapports de forces de l'époque concernant ce sujet ....
Borhan:- Dès le début j'ai compris que tu n'es pas l'auteur de ce texte... "Depuis 1962 l'Algérie souffre d’un grave problème d’identité. "... c'est gravissime comme sentence !... cela voudrait donc dire que la Révolution n'a pas restitué à l'Algérien sa personnalité et qu'elle lui était reconnue durant l'occupation... j'ai regardé à deux fois pour être sûr que ça venait de toi...
Zoheir:- Ouuuf !  ce n’est pas notre Nasser
Nasr-eddine :-  Au contraire la révolution a bien voulue restituer à l'Algérien son Algérianité mais ceux qui ont gouverné depuis 62 n'ont pas été à la hauteur. Que de tiraillements depuis !!!!!!
Et je ne vise aucunement Boumediene notre rais .... J'en ai déjà déroulé pas mal de pensées sur ce valeureux personnage qui a tant donné sans recevoir pour ce pays....
Ali :- Pour la petite histoire le logo de la télé c’est Azzouz le présentateur du bulletin météorologique qui l’a conçu ; il avait fait des études de calligraphie en Égypte avant de rejoindre la Révolution à la base de l’Est.
Yelles :- La RTA? Mais jamais de la vie c'est Mahieddine Bentir, employé de la même boîte et chanteur à "l'occasion ". Révisez vos sources!!
Mohamed :-   Le seul président que tout le peuple algérien a pleuré à sa mort ou dourk 3algoulou cedra comme Castro, Che et compagnie... là est l'histoire
Rafik :- Le paradoxe c'est de pleurer Boumediene ET Boudiaf.
Mohamed :-  Aucun paradoxe les 2 sont amours… Boudiaf n’a pas eu le temps de faire ses preuves hélas … paix à leurs âmes
Oukaci :- D’abord que Dieu te prête longue vie. Moi je porte dans ma chair les séquelles de la torture. Je te pardonne pour ton travail d’avocat à défendre le diable promu colonel dans les salons marocains et intronisé par De Gaulle. Te rappelles-tu de la sécurité militaire ? Non j'en suis sûr.
Borhan:-je comprends que vous le détestiez... vous avez vos raisons disons... personnelles de ne pas l'estimer... mais je pense que vous discréditez toute la Révolution et ses hommes en soutenant qu'elle et ils eussent pu se faire guider par le bout du nez par tout le monde en ne se rendant pas compte de cet agent quintuple ou plus (de De Gaulle, de Moscou, du Maroc, de Nasser et peut être du Mossad de la CIA et de la Savak) qui fut introduit dans leurs rangs...
Ali :-  Il ne faut pas se leurrer, pour Boumedienne soit on est avec lui soit on est contre lui. De toute les manières il a réglé le problème en proposant aux leaders de l'opposition soit les honneurs soit de l’argent soit l’exil tout un chacun a fait son choix.
Houali :-  Parlons un peu d'autres que ce criminel.
Borhan:- Houali... Il y a plein de posts qui parlent de ceux que vous pourriez considérer comme "héros"... Personne ne vous oblige à rester sur celui-ci... Moi quand je lis des même des dithyrambes sur des personnes que je considère peu méritantes, je ne les insulte pas parce qu'en les insultant n'insulte ceux qui les tiennent en estime...
Houali :- Je vous respecte a jamais Mr Borhan ,je m'emporte parfois en faisant même pas attention a l'auteur du post.
Mais je vais persister et dire que Boumediene si ce n'est la mort qui la délogée il deviendra un bougabie.
Borhan:- D'abord, je n'ai absolument rien contre Mugabe qui a été un véritable héros de la lutte de libération dans son pays... Je ne vais pas le voir avec le mépris que lui témoignent les européens et particulièrement les français... Je sais que Mugabe est devenu infréquentable non pas pour sa longévité au pouvoir ni pour son absolutisme mais juste parce qu'il a osé ne pas faire comme Mandela qui a négocié son propre prestige contre des concessions aux pires racistes d'Afrique du Sud qui ont préservé tous leurs privilèges et les biens spoliés aux autochtones... Et c'est vrai que Mugabe a un peu de Boumediene qui, lui aussi s'est opposé aux accords d'Évian qui ont prévu le maintien des privilèges des spoliateurs (je crois même que toute l'animosité qu'on cultive contre cet homme vient de son empressement à « rendre à l'indigène ce qui appartient à l'indigène")... Ceci dit et puisque vous affirmez deviner ce que peuvent devenir les gens, je souhaiterais savoir si ça ne vous dérange pas, qui de Said Bouteflika, Ouyahia, Benflis, Benhamou ou Moussa Touati sera notre prochain président... C'est juste pour que je prenne mes dispositions avant la catastrophe... Merci.
Mohamed :-   J’aime Robert Mugabe et Jomo Kenyatta depuis leur accession au pouvoir… Ce sont des hommes africains libres
Mohamed :-  de tous ceux cités Ouyahia serait le plus probable ma goult oualou kho.
Mohamed :-   Ami. tu as cité les meilleurs des pires…  j ai donné une réponse
Houali :- On dit que Mugabe a bien négocié son départ. Quant au prochain président y figure sur la liste proposée.
Borhan:- Mugabe a accompli sa mission... Celle de restituer les terres de son pays aux autochtones... Il faut espérer que son successeur ne reviendra pas sur cet acquis arraché par un vrai patriote.
Borhan:-Zid Sékou Touré, l'homme du Non... Samora Machel, Kwame Nkrumah, Lumumba, Sankara , Nasser, Kaddafi etc... Akhtina bark men Omar Bongo, Tombalbaye, Senghor, Houphouet Boigny, Mokhtar Ould Dadah, Bokassa, Mobutu Sese Seko...
Zerrouk:- Boum était en avance sur son temps; un visionnaire, un homme d'Etat qui n'a jamais courbé l'échine à l'impérialisme, au sionisme, a colonialisme. Paris n'osait jamais réfléchit à nous prendre les doubles de nos clés, ni d'oser gérer nos ressources en eau ou nos aéroports. Ni, surtout fourrer son nez dans nos affaires militaires, sécuritaires, et autres concepts sociétaux, exemple aider à criminaliser l'époux, la mari, le mâle, en somme en mettre en branle une feuille de route luciférienne pour atomiser la famille algérienne. Paris n'aurait jamais emprisonné un diplomate (Hasni) algérien, porteur de passeport diplomatique, juste pour nous humilier. Boum tu me manques
Houali :- J'ai eu l'occasion de voir des étudiants de Zimbabwe qui viennent chercher du travail sur chantier , ils sont de grands bosseurs, parlent peu et excellent en études leurs ne dépasse pas 22 ans et sont ingénieurs .Avant de commencer le boulot ils négocient leurs salaires et quand ils quittent donnent de préavis.
Sabrina:-Droit au but et but.
Borhan:-Ya3ni comme si les vieilles des régions autres que la Kabylie étaient toutes des Khansa en puissance... Mais c'est vrai que les vieilles ça doit écouter les infos pour le cas où Trump décide de balancer une bombe sur Pyongyang...
Houali:-Trump est assez loin, on a peur de l'Arabie saoudite.
Sami:-- Que l'arabe doive être enseigné en Algérie, oui.
- Que l'arabe était, en 62, prêt à prendre la relève du français, pour aborder le développement économique et culturel du pays, non.
- Que le français a été maintenu après l'Indépendance sans problème pendant un certain temps et sans dogmatisme, oui.
- Que l'arabe ait été, à son corps défendant, le vecteur de l'intégrisme en mode "Frères Musulmans" et "Wahabisme" (deux faces d'une même médaille), oui. (sans parler du baathisme tout autant en embuscade) (car le langue est aussi un élément politique majeur).
- Que Boumediene avait conscience, en arabisant l'Algérie, que l'intégrisme allait déferler, je ne sais pas : il n'en a jamais parlé clairement. (à ma connaissance).
- Qu'il fallait être patient, et prudent, en organisant l'arabisation globale, oui.
- Que Boumediene ait été suffisamment patient et prudent (politiquement) je ne le pense pas.
- Qu'il se soit un peu empressé, à un moment donné, de briser l'excellent cursus scolaire bas sur le français "butin de guerre", qui a donné par exemple, un Borhan, oui
- Que Boumediene donc aurait du avancer, certes clairement, mais en prenant le temps qu'il faut, en s'interrogeant sur les tenants et aboutissants d'un changement radical de l'école, malgré une certaine demande parfois sincère et honnête, parfois calculatrice et hypocrite, oui.
- Dire que Boumedienne a, pour autant, brisé le système francophone qui permettait (pendant longtemps) à l'Algérie de produire des cadres d'une qualité mondiale, c'est faux. 
- Dire que Boumediene maîtrisait tout comme une sorte de divinité omnipotente, c'est faux.
- Qu'autour de Boumediene, il y avait des forces réactionnaires dont il n'a certainement pas pu se défaire (pour ce que j'en sais), oui.
- Dire que le pire dans l'organisation d'une arabisation somme toute objectivement très mal menée, a été fait non pas sous la toute puissance de Boumediene, mais après sa disparition, oui (merci Chadli et Cie).
etc …etc… etc...
Je peux continuer comme cela longtemps... Mais, bien que l'audit de l'état des lieux linguistique soit nécessaire (et le texte de Borhan  est exemplaire en cela, comme amorce d'un débat qui doit être honnête national et impératif pour le bien de la Nation), ce n'est que la 1ere partie du problème.
L'autre partie, c'est : QUE FAIRE maintenant ? Existe-t-il une voie pour revenir à plus de raison, de réalisme, d'efficacité, de sérénité, etc. ? Quelle est cette voie ? Ou bien, dire que "NON", y a rien à faire, tout va bien, circulez"... ? Qu'on a encore le temps de rectifier le tir de la fusée ?
Bref, de toute façon, ou bien on s'arrête un moment, et on règle le moteur pour aller loin, autant que possible. Ou bien les choses iront en suivant leur propre inertie, pour le meilleur ou pour le pire.
 L'Histoire en marche est implacable et ne tiendra pas compte de nos désirs, quels qu'ils soient, mais des faits et de leur dynamique propre.
Lind:- Il faut juste relire la déclaration du premier novembre,  elle tranche nette au sujet de la langue arabe… toujours est-il que le Coran sera lu dans la langue originale.
Aich:- - Dane, je sais que tu vas adorer cette publication.
Dane:- en effet, mon Aich...il faut aussi lui lire le "mythe kabyle"

OU EST LE PROBLÈME ?

  Il est des trucs que je ne comprendrai jamais, certainement parce que j'ai un QI de très loin inférieur à la moyenne nationale... Il e...